24 avril 2025 - 03:00
Une victime de traumatisme crânien délaissée par le système de santé
Par: Adaée Beaulieu
Isabelle Chabot a besoin de plus de 12 000 $ pour traiter son traumatisme crânien, car tous les services lui sont refusés dans le système de santé public. Photo François Larivière | Le Courrier ©
Isabelle Chabot a besoin de plus de 12 000 $ pour traiter son traumatisme crânien, car tous les services lui sont refusés dans le système de santé public. Photo François Larivière | Le Courrier ©
Isabelle Chabot, une jeune mère de 37 ans de Saint-Dominique, essaie par tous les moyens de retrouver une condition de vie normale après avoir subi un traumatisme crânien à la suite d’un accident de la route survenu en juillet 2020. Sauf qu’en raison du délestage occasionné par la pandémie, elle se retrouve sans possibilité d’être soignée par le système de santé public.

Selon les spécialistes qu’elle a finalement réussi à consulter en 2023 et en 2024, il est impossible que son état s’améliore sans qu’elle soit suivie sur une base régulière par une équipe multidisciplinaire pendant 18 mois. Toutefois, en avril 2024, le Centre montérégien de réadaptation (CMR) a refusé de la traiter sous prétexte que le délai aurait été trop grand depuis son accident. Sa seule option est d’amasser plus de 12 000 $ pour pouvoir voir des spécialistes au privé à Montréal. C’est pourquoi elle a lancé une collecte de fonds par l’entremise de la plateforme GoFundMe.

Depuis son accident, elle ne peut plus travailler comme coiffeuse à domicile en raison de vertiges dès qu’elle penche la tête. « J’ai l’impression d’être constamment en bateau. Je fais aussi de l’acouphène et j’ai de grosses migraines. Je n’arrive pas à dormir. Je dois aussi porter des lunettes de soleil presque en tout temps, car je suis rendue photosensible », a-t-elle décrit. « Je ne souhaite même pas à mon pire ennemi de vivre cela », a-t-elle ajouté, découragée.

Son état s’est d’ailleurs détérioré au fil du temps en raison des délais pour la traiter. Le jour même de l’accident, la policière lui a dit de retourner chez elle. Toutefois, le lendemain, elle a commencé à être étourdie. Puisque son médecin de famille était en vacances et que les consultations se faisaient virtuellement, c’est un autre médecin qui lui a diagnostiqué à distance une entorse cervicale. Finalement, 12 jours plus tard, son médecin de famille a suspecté un traumatisme crânien. Après plusieurs suivis avec lui et plus d’une visite à l’urgence, elle a pu être dirigée vers des spécialistes, mais le délestage du réseau de la santé en temps de pandémie lui a nui considérablement.

« Je suis une personne qui ne lâche pas le morceau, alors je tente tout ce qui est possible, mais je suis à bout. Je suis vraiment tombée entre deux chaises et, maintenant, on me ferme au nez toutes les portes », a déclaré Mme Chabot. Elle venait alors d’apprendre que la députée de Saint-Hyacinthe ne pouvait rien faire pour elle et qu’elle devait se tourner vers le Protecteur du citoyen.

Ne recevant plus d’indemnisations de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) depuis mai 2021, sa famille doit se débrouiller uniquement avec le salaire de son conjoint. Isabelle Chabot espère recevoir la rente d’invalidité de Retraite Québec éventuellement. Des démarches sont entamées en ce sens.

Pour donner, cliquez ici.

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