À l’échelle nationale, le Nouveau Parti démocratique (NPD) a connu l’une des pires défaites électorales de son histoire. Selon les données disponibles au moment de mettre sous presse, les troupes néo-démocrates ont obtenu 6,3 % des votes en faisant élire sept députés. Battu dans sa propre circonscription, le chef NPD, Jagmeet Singh, a annoncé sa démission au terme de la soirée. Non seulement la défaite est dure à digérer pour le NPD, mais le parti perd également son statut de parti officiel à Ottawa.
Force est de constater qu’il ne reste vraiment plus grand-chose de la vague orange de 2011, avec Jack Layton. Dans la circonscription, on a peine à croire que le comté a été aux mains du NPD durant pratiquement toute la décennie 2010. En effet, la circonscription a élu à deux reprises une députée néo-démocrate : Marie-Claude Morin en 2011 et Brigitte Sansoucy en 2015. Ces victoires ne semblent maintenant qu’un lointain souvenir.
Jointe par LE COURRIER, Raymonde Plamondon dit mal comprendre ce qui a mené à la déconfiture du NPD à l’échelle nationale.
« C’est certain que la menace de Trump a pesé lourd dans la balance. Les électeurs ont choisi le chef qui, selon eux, était le mieux placé pour les défendre. Il y a une déception sur le nombre de députés que nous avons réussi à faire élire. Nous avons définitivement une réflexion à faire. C’est dommage que Jagmeet Singh soit parti, mais c’est peut-être une bonne chose. Ça fait plusieurs élections que nos résultats ne sont pas satisfaisants. Par contre, je me réjouis que ce ne soit pas un gouvernement majoritaire. Les libéraux devront composer avec les oppositions. »
La candidate a mentionné qu’elle n’avait pas particulièrement d’attentes dans la circonscription lorsqu’elle a décidé de se lancer dans la campagne.
« Personne ne s’était manifesté. Je voulais simplement que les électeurs puissent voter pour un candidat néo-démocrate », a-t-elle expliqué.
Quoi qu’il en soit, le NPD devra rapidement panser ses plaies et trouver un digne successeur à Jagmeet Singh. Ce parti devra trouver le moyen de rapatrier une partie des appuis d’antan sans quoi il pourrait se retrouver de plus en plus marginalisé sur la scène politique.
