Malgré tout, elle étonne par un comportement routier plus sain qu’on ne pourrait le croire. En fait, elle est surprenante comme petit accompagnement urbain et peut tout de même faire le travail pour de longues randonnées, à la condition que vous soyez prêts à quelques compromis. Avouons-le cependant, économiser des milliers de dollars à l’achat est une excellente raison d’accepter quelques défauts que l’on jugerait moins acceptables dans d’autres cas.
Prenons l’exemple du premier contact de Fiston qui, en lecteur assidu que vous êtes vous le savez déjà, effectue lui-même des essais de voitures chaque semaine. Sauf que sa carrière dans ce domaine a démarré avec des véhicules plus raffinés et plus modernes. Il fallait donc l’entendre se questionner lorsqu’il s’est rendu compte qu’il devait insérer la clé pour déverrouiller les portières ou démarrer le moteur.
Non pas qu’il ne connaissait pas la chose, lui qui possédait jusqu’à récemment une voiture 2010, mais il croyait que cette époque était à jamais révolue. Pas de chance. Avec la Versa S de Nissan, oubliez le télédéverrouillage et misez plutôt sur la bonne vieille clé traditionnelle.
La bonne nouvelle, c’est les autres versions de la Versa, nommément les SV et SR, qui sont dotées de clés à télédéverrouillage. Elles ont aussi quelques options qui ne sont pas disponibles en version de base et ont, surtout en version SR, une allure un peu plus sportive, sans exagération évidemment.
Une bonne idée
La réalité cependant, c’est que malgré ses limites évidentes, la Nissan Versa dans sa plus pure simplicité est une excellente idée. Un peu comme le Nissan Kicks Play, une version de l’ancienne génération du Kicks que l’on continue à vendre à prix abordable.
L’esprit est encore meilleur dans la Versa, dont les qualités sont plus remarquables que celles de son frère VUS. La Versa est maniable, offre un certain confort et s’avère être une compagne urbaine très avantageuse.
Non, on ne l’achète pas pour la puissance. Le petit moteur 1,6 litre 4 cylindres de 122 chevaux n’est pas exactement un modèle de vélocité et d’enthousiasme. Il demeure quand même étonnant de vivacité quand on appuie avec insistance sur l’accélérateur. Rappelons tout de même que la Versa ne pèse que 2800 livres tout au plus, ce qui facilite grandement les accélérations.
Évidemment, il y a la transmission à variation continue. Un élément dont je n’ai jamais été un grand fan, particulièrement chez Nissan qui nous a habitués à des CVT au son languissant et interminable. Celle-ci ne fait pas exception à la règle, surtout quand on accélère à des vitesses plus imposantes, sur autoroute notamment. Mais en ville, la réponse est meilleure qu’on ne pourrait l’espérer.
Ce n’est rien de spectaculaire, mais certaines transmissions automatiques réagissent avec autant de laxisme et de bruit. On apprécie aussi l’économie de carburant générée par le duo transmission-moteur : un peu moins de 6,1 litres aux 100 kilomètres de moyenne.
Il faut bien sûr parler de l’espace, correct pour une sous-compacte, mais sans plus, et des freins à tambour, de série sur la Version S. On peut aussi aborder la résistance aux vents latéraux qui est quasi inexistante et qui fait trembler la voiture sur autoroute, ou de l’absence d’Android Auto, d’écran de navigation et de caméra digne de ce nom (il y en a bien une, mais elle déforme tellement l’image en reculant qu’il vaut mieux tourner la tête!).
En revanche, on ne peut négliger la maniabilité du véhicule, le confort étonnant des sièges zéro gravité et l’efficacité de la Versa en zone urbaine. Évidemment, avec une voiture dont le prix excède à peine les 23 000 $, on ne peut s’attendre à du grand luxe.
Nissan a tout de même trouvé le moyen de proposer une voiture au style bien affirmé, et dont les qualités urbaines sont définitivement à la hauteur des attentes. Il faut accepter les compromis, mais si vous cherchez une petite voiture pour les trajets quotidiens, votre portefeuille vous remerciera d’avoir pensé à la Versa, et l’automobiliste en vous ne sera pas vraiment déçu.