8 mai 2025 - 03:00
Forum
Le maire Beauregard plaide en faveur de Sanimax
Par: Le Courrier
Au bénéfice de nos lecteurs, nous reproduisons l’intégrale de la lettre qu’a fait parvenir le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, au premier ministre François Legault dans le dossier Sanimax, le 25 avril.

Monsieur le Premier Ministre, je tiens à vous faire part de ma préoccupation par la situation critique que traverse actuellement l’entreprise d’équarrissage Sanimax. Plus précisément, de la survie des installations de Montréal, qui valorisent annuellement 460 000 tonnes de résidus de porcs et de volailles pour l’ensemble du Québec.

Leur rôle est essentiel non seulement pour l’industrie agroalimentaire, mais aussi pour la sécurité sanitaire et la pérennité de la chaîne d’approvisionnement.

Or, ma compréhension du dossier est que les exigences réglementaires de Montréal sont inatteignables pour une entreprise qui dispose des résidus d’animaux. Malgré les efforts de Sanimax, qui a soumis des solutions élaborées par des experts en tenant compte des meilleures technologies disponibles, la Ville persiste à refuser toute considération.

Cette posture nuit non seulement à Sanimax, mais à l’ensemble de l’industrie agroalimentaire québécoise.

Par ailleurs, les solutions proposées amélioreraient significativement la situation pour la communauté avoisinante, ce qui est, je crois, l’objectif initial de la mise en vigueur de l’entente tripartite.

Les conséquences d’une fermeture de Sanimax à Montréal seraient désastreuses et immédiates. En tant que maire de la Ville de Saint-Hyacinthe, technopole agroalimentaire ayant un site de Sanimax sur son territoire, je sais pertinemment qu’il n’existe aucune alternative biosécuritaire à l’équarrissage.

En l’absence de solution pour la récupération des résidus, les abattoirs québécois seraient contraints de cesser leurs activités en quelques jours. Puis, les éleveurs de porcs et de volailles ne pourraient plus écouler leurs animaux, entraînant des abattages massifs et inutiles.

Pour les consommateurs québécois, cette rupture de la chaîne d’approvisionnement en produits de porcs et de volailles entraînerait une hausse des prix et, éventuellement, les consommateurs devraient se tourner vers d’autres sources d’approvisionnement en dehors du Québec, bien que protégées par la gestion de l’offre. Du côté des emplois, rappelons-nous que ce sont 60 000 emplois qui sont en jeu et une contribution au PIB de plus de 5 milliards de dollars par année.

Je suis d’avis que la Ville de Montréal ne peut continuer à tenir en otage l’ensemble de la chaîne agroalimentaire et compromettre l’économie de toutes les régions du Québec. Vous êtes en position pour remédier à la situation directement et promptement par l’établissement d’un cadre réglementaire approprié et viable à long terme pour une usine d’équarrissage en milieu urbain. Nous vous demandons d’agir sans tarder.

Veuillez agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de nos meilleurs sentiments.

Le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard

c.c. : Madame Chantal Soucy, députée de Saint-Hyacinthe à l’Assemblée nationale; Monsieur André Lamontagne, Ministre québécois de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.

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