La plus grande part du pétrole brûlé va surtout à la circulation automobile étant donné le nombre de véhicules. Donc, réduire le nombre de véhicules consommant de l’essence devrait être une priorité. Car on ne peut produire suffisamment de véhicules électriques même pour ralentir la production de voiture à essence dans la prochaine décennie.
Il faudrait que là où c’est possible, les automobilistes délaissent leur voiture pour utiliser un autre moyen de transport. Est-ce pensable?
On n’a pas d’autre choix que d’essayer, alors voici des pistes. C’est en milieu urbain que ce transfert même partiel peut se réaliser. Plus la circulation est dense, plus elle ralentit et plus les corridors réservés au transport en commun sont efficaces. Car si le transport en commun est plus rapide, il favorisera le transfert. Mais pour accueillir plus de passagers, il faudra plus d’autobus, mais plus d’autobus en période de pointe signifierait des autobus plus ou moins vides le reste de la journée. Ce qu’il faut éviter.
Je crois que le covoiturage empruntant les voies réservées pourrait faire la différence à l’heure de pointe. Les mêmes voitures pour se rendre au travail pourraient transporter 3-4 personnes. Imaginer qu’un individu X (conducteur) demeure dans le secteur A et doit se rendre au secteur D, lieu de son travail. S’il utilise régulièrement le même trajet, d’autres personnes se trouvant le long de ce trajet pourraient monter à bord moyennant rémunération. Il s’agirait que l’individu s’inscrive à une espèce d’agence de placement. Le trajet du conducteur X serait disponible en ligne et des individus Y et Z pourraient s’inscrire sur le trajet A à D. La liste des passagers, leur adresse, de même que le trajet optimal seront remis au conducteur. Les voitures des participants seraient identifiées comme le sont les voitures de taxi. À la différence du système Uber, ce service ne sert que ponctuellement aux heures de pointe sur une base volontaire.
L’agence serait gérée par la Municipalité et les employeurs. Les frais de l’agence seraient assumés par les employeurs. Il faut se rendre compte que si les employés peuvent se rendre à leur travail, c’est que la Municipalité, donc tous les citoyens, a investi et entretenu à ses frais des sommes énormes pour le circuit routier. De plus, ce sont de nombreuses places de stationnement qui pourraient se libérer sur les terrains des employeurs. On pourrait même penser à une reconnaissance publique pour les employeurs ayant le plus grand ratio passagers/employé.
Pour qu’il y ait une voie réservée, il faut qu’il y ait deux voies dans la direction du trajet. Alors soit il y a deux voies et le sens inverse est fermé à l’heure de pointe le long du trajet, soit il y a trois voies.
À Saint-Hyacinthe, un de ces trajets pourrait être l’avenue Pratte qui est suffisamment large si les places de stationnement entre la rue Sacré-Cœur et le boulevard Casavant sont éliminées.
Les places de stationnement sur la portion du trajet sur la rue Girouard devraient aussi être enlevées entre le tunnel et l’avenue Pratte.
Gilles Germain, Saint-Hyacinthe