Il y a quelques jours, suivant l’annonce du ministre de l’Éducation Bernard Drainville de bannir les cellulaires à l’école l’automne prochain, un jeune de 16 ans a lancé une pétition et un appel à une manifestation sur les réseaux sociaux dans une vidéo devenue rapidement virale. On parle ici d’un enfant qui utilise la démocratie participative et qui ne faisait qu’appliquer à la lettre ce qu’on lui avait enseigné dans le fameux programme « culture et citoyenneté » qui met l’accent sur « les valeurs et principes fondamentaux de la vie démocratique, tels que la liberté d’expression, le dialogue et la pensée critique ».
Un petit gars qui, au lieu de chialer dans son coin, tente de mobiliser ses camarades autour d’un enjeu qui les touche. C’est beau, c’est civique, on devrait le féliciter, mais quelle fut la réponse d’une partie du monde adulte? Le rabaisser. Le ridiculiser. L’intimider jusqu’à même le menacer. Oui, les cellulaires en classe sont un vrai problème et méritent un réel débat. Oui, on peut être pour ou contre. Mais insulter un ado qui ose s’exprimer? Des fois, faudrait être plus intelligent que son propre téléphone.
Pour ne pas rajouter à la violence verbale ambiante, je ne vais pas dire ce que je pense de ces adultes qui se sont sentis menacés par un gamin avec un cellulaire et une opinion, mais je vais plutôt leur souhaiter de croiser du beau, du bon et du merveilleux dans leur vie, et ce, très rapidement parce qu’ils ont l’air d’en manquer sur un moyen temps.