Pour mémoire, je réfère à cette histoire notoire du citoyen barnabéen qui voulait protester contre sa Municipalité à grands coups de croix gammées ostentatoirement affichées. Et ça commençait à sérieusement me taper sur les nerfs.
Chaque fois que j’allais en ville ou que je revenais à la maison, je croisais ces horribles affiches de swastikas qui donnaient à penser que Monsieur Cadilo louait encore des films de Leni Riefenstahl.
Bon, j’avoue que ces deux dernières références trahissent mon âge. Je suis en effet assez mature pour avoir déjà loué des cassettes en format beta au Monsieur Cadilo de la rue des Cascades et je me souviens très bien des cours d’histoire de monsieur Bibeau en secondaire 4 à la Poly. Mais je ne pensais jamais vivre assez vieux pour voir les nazis revenir à la mode.
Quelle tristesse de voir aujourd’hui des symboles si lourds de sens ressurgir sans trop de conséquences. Elon Musk s’amuse à faire des saluts fascistes, Kanye West enregistre une chanson louangeant le Führer et des influenceurs comme Andrew Tate trouvent rigolo d’en faire la promotion. J’ai beau chercher, je ne trouve pas UN exemple dans l’Histoire où banaliser le mal ait pu faire un quelconque bien.
Heureusement, dans le cas de Saint-Barnabé-Sud, la justice, la Municipalité et tous les intervenants ont fait leur travail. Le citoyen a payé sa faute et les affiches ont été retirées. Enfin une bonne nouvelle dans un monde qui en manque cruellement.
Maintenant, s’il pouvait faire un peu soleil, ça aiderait à faire passer l’automne.