• Après avoir fait l’objet d’une correspondance soutenue (!) entre notre éditorialiste et le maire de Saint-Hyacinthe au sujet d’une lettre adressée par ce dernier au premier ministre François Legault, le dossier de l’usine Sanimax à Montréal s’est à nouveau invité dans La Presse ces derniers jours.
• Sylvain Charlebois, directeur principal du laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse, a d’abord écrit la chronique « L’ombre de Sanimax plane sur votre assiette », le 8 mai, en déplorant le fait que l’entreprise se retrouve paralysée par un litige administratif avec la Ville de Montréal et les impacts d’une menace de fermeture. « Ce que Sanimax demande, ce n’est pas un passe-droit, mais un cadre réglementaire pragmatique, fondé sur les réalités techniques du secteur », a-t-il dit.
• La riposte est venue le 15 mai de la main de Caroline Bourgeois, mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles et vice-présidente du comité exécutif de la Ville de Montréal. Sous le titre « Sanimax : la Ville collabore », sa réplique s’est appliquée à corriger la perception que certains entretiennent, à savoir que c’est la Ville de Montréal qui menacerait la chaîne agroalimentaire.
• « Or, depuis quelques mois, Sanimax mène une vaste campagne de relations publiques. L’entreprise engage des firmes de lobbyisme pour tenter de redorer son image dans les médias et dans l’opinion publique, tout en se dépeignant comme victime de la Ville qui serait un interlocuteur “difficile”. Pourtant, ce ne sont ni des décisions politiques ni des tracasseries administratives qui ont mis Sanimax au pied du mur; ce sont des jugements, des échéanciers et des engagements qu’elle a elle-même choisi d’ignorer », écrit-elle.
• Mme Bourgeois n’a pas cru utile de répondre publiquement à l’intervention du maire Beauregard dans La Presse du 4 mai. Nos espions nous disent cependant qu’elle et la mairesse Valérie Plante ont toutes les deux profité des récentes assises de l’Union des municipalités du Québec à Québec pour le sensibiliser directement et discrètement à la position de la Ville de Montréal.