C’est un résident de la rue Saint-Pierre Ouest, Pascal Foisy, qui a eu le privilège de voir l’oiseau élire domicile temporairement sur son terrain. Cet oiseau séjourne habituellement au sud-ouest des États-Unis, plus précisément en Californie, et au Mexique. Il est reconnaissable à sa queue vert olive, son plumage marqué de taches blanches et son chant distinctif, mais il n’est pas plus gros qu’un moineau.
Une publication virale
C’est par un beau matin de mai que M. Foisy a aperçu le tohi à queue verte par sa fenêtre alors qu’il faisait du télétravail. Il l’a tout de suite pris en photo et a téléchargé l’image sur l’application Merlin qui permet d’identifier les oiseaux, sans résultat. Il a eu plus de succès sur la plateforme eBird, où les ornithologues du monde entier peuvent indiquer leurs observations.
Sa publication a rapidement suscité l’intérêt, tant bien qu’il a reçu des centaines de messages et qu’en après-midi, un groupe d’au moins huit personnes s’est présenté sur son terrain.
Des passionnés motivés
Dans les jours qui ont suivi, déjà à 5 h du matin, une dizaine d’ornithologues amateurs étaient présents. Un véhicule récréatif est même resté stationné pendant 24 heures et une personnalité connue s’est aussi déplacée pour voir l’oiseau, mais sans succès. D’autres photographes sont revenus à plusieurs reprises pour tenter d’admirer l’oiseau.
En 1957, un spéciment identique avait été capturé une première fois au Québec, car c’était la façon de faire à l’époque et, en 2021, il s’était installé à La Tuque.
Pascal Foisy n’est pas près d’oublier sa rencontre avec le tohi à queue verte. « C’est sûr que ça me donne le goût de continuer à m’occuper des oiseaux sur mon terrain. Qui sait si je ne reverrai pas un jour un oiseau rare », a-t-il conclu en précisant que la photo du tohi occupera une place de choix dans sa demeure.