« Ce programme a permis à de nombreux élèves de gagner en confiance. Pour certains, il représente même l’une des principales raisons de venir à l’école. Grâce à l’ouverture d’esprit qui règne dans ce milieu, c’est aussi l’un des rares endroits où plusieurs se sentent véritablement à l’aise. L’engagement dans les arts a un impact positif prouvé sur la confiance en soi, l’expression personnelle et le bien-être général. Nous ne pouvons pas sous-estimer son influence », affirme Rose-Marie Larrivée, une élève du programme qui a lancé une pétition en ligne ayant récolté, au moment de mettre sous presse, 968 signatures.

Concrètement, les élèves en arts ont accès à des périodes d’enseignement en arts sur l’heure du dîner. Auparavant, ces périodes duraient une heure, après une pause dîner raccourcie comparativement aux autres élèves, qui chevauchaient les périodes des programmes réguliers. À partir de l’année prochaine, les périodes dureront plutôt 45 minutes sur l’heure du dîner afin de permettre un horaire de cours uniforme avec les autres programmes et d’éviter d’avoir des classes vides pendant la journée. On craint qu’en comprimant ainsi le temps consacré aux arts, cela ait pour effet de limiter l’étendue et la complexité des projets, ce qui pourrait faire diminuer l’intérêt pour ce programme.

Cette décision relève d’un comité formé d’enseignants et de membres de la direction de l’école qui avait le mandat de trouver la solution la plus adaptée au manque d’espace, tout en préservant l’intégrité et la qualité des programmes offerts, explique la directrice des communications du CSSSH, Émilie Laramée.

« La solution retenue consiste à harmoniser l’horaire du programme d’arts avec celui des autres concentrations ou volets. Bien que les élèves en arts aient toujours bénéficié d’un horaire particulier, ils suivront désormais un horaire régulier, à l’instar des autres élèves. Cette modification n’entraîne aucune réduction du nombre d’heures de cours, mais représente un réaménagement de l’horaire », ajoute Mme Laramée.

D’autres facteurs ont également été pris en compte dans la réflexion, poursuit-elle, comme l’impact sur les autres programmes et la complexité de gérer plusieurs horaires. Pour y arriver, le CSSSH a utilisé un nouveau logiciel spécialisé permettant d’uniformiser les horaires.

« Il s’agit d’un ajustement nécessaire afin de permettre à l’école de répondre aux besoins de l’ensemble de ses élèves. Les enseignants et les élèves devront donc s’adapter à ce changement, sans que cela compromette leur expérience ou leur enseignement », indique-t-elle.

Des enjeux d’espace récurrents

Depuis plusieurs années, le CSSSH fait des démarches pour obtenir l’autorisation de construire une nouvelle école secondaire sur son territoire. Selon les prévisions, il manquera 693 places dans les écoles secondaires de la MRC des Maskoutains en 2032, malgré l’ajout de 754 places dans les écoles secondaires Casavant et Fadette au cours des dernières années.

L’organisation prévoit aussi d’acquérir l’aile Pratte du Séminaire de Saint- Hyacinthe, soit la dernière aile du bâtiment qui n’est pas occupée par l’école secondaire Casavant, pour créer rapidement 245 places. Elle est toujours en négociation avec la Ville de Saint- Hyacinthe et le Séminaire pour acquérir cette section du bâtiment. Il est encore trop tôt pour avancer un échéancier, dit-on, mais il serait irréaliste d’espérer inaugurer la nouvelle aile d’ici cinq ans.