3 juillet 2025 - 03:00
Histoire d’ici
Saint-Joseph : de la fondation à la fusion
Par: Le Courrier
Georges Messier, maire de Saint-Joseph, effectue la première pelletée de terre pour la construction de l’usine de traitement des eaux, en 1960. Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, Fonds CH548 Raymond Bélanger, photographe
Georges Messier, maire de Saint-Joseph, effectue la première pelletée de terre pour la construction de l’usine de traitement des eaux, en 1960. Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, Fonds CH548 Raymond Bélanger, photographe
On trouve une mention de Saint-Joseph en 1857. Le hameau était englobé dans les limites des terres de Michel Tanguay, Eusèbe L’Heureux et Noël Poulin. Ces trois propriétaires terriens furent autorisés à ouvrir le chemin de la côte de la Métairie.

Ainsi, on augmenta la zone dite de Saint-Joseph, à trois rues principales : le chemin de Saint-Dominique (l’avenue Saint-Louis), la rue Broadway (l’avenue Centrale, puis Concorde Sud) et le chemin de la Côte de la Métairie (rue Saint-Pierre). S’y ajoutèrent le chemin du Raccourci, qui réunit la rue Broadway et le chemin de Saint-Dominique, ainsi que le 4e Rang de Sainte-Rosalie, ce qui fera naître l’appellation « les quatre chemins ».

Ce n’est que le 26 septembre 1898 que Saint-Joseph fut érigée en municipalité et parut dans la Gazette officielle. Une première réunion du conseil eut lieu en novembre 1898 chez Lucien Marchessault. Joseph Tremblay devint le premier maire du village de Saint-Joseph. Dans les quatre premières années, trois maires différents succédèrent à M. Tremblay : M.R.E. Fontaine, A.J. Dubuc et Joseph Desmarais.

En 1901, on entreprit les premiers travaux gérés par le nouveau village. La rue Broadway fut canalisée et des trottoirs de bois furent installés du côté est. Ce n’est qu’en 1921 qu’on décida de paver les trois grands axes : les rues Broadway, Saint-Louis (chemin de Saint-Dominique) et Saint-Pierre (bord de l’eau). Les nouvelles rues furent pour leur part gravelées.

En 1945, Georges Messier accéda à la mairie. Il demeura en poste plus d’une vingtaine d’années, ce qui fit grandement contraste avec les années 1898 à 1945. En effet, durant ces 47 premières années se succédèrent de multiples maires, qui souvent n’exercèrent qu’une seule année. Sous l’ère de Georges Messier s’installent les élections tous les quatre ans, ce qui fait contraste avec les rencontres annuelles du conseil.

Durant le long mandat de Georges Messier, on vit apparaître plusieurs projets porteurs, dont le gravelage des rues Saint-Luc, Champlain, Lajoie, Messier, Brunette, Brouillette, Lajoie, Gaucher, Cayouette, Nolin et Lussier. L’OTJ Saint-Joseph (organisation des terrains de jeux) fut créé en 1948. En 1953, on divisa les terres Brouillette pour développement futur. En 1957, le bâtiment municipal fut érigé. En 1955, deux employés permanents furent engagés : messieurs Presseault et Aimé. En 1962, on asphalta les rues Centrale, Champlain, Saint-Pierre, Nolin, Saint-Louis, Savoie, Villeneuve et Saint-Luc. En 1963, on inaugura le terrain de jeu sur des terres acquises de Fridolin Savoie. Dans les années suivantes apparurent une piscine semi-olympique et un aqueduc.

Au collège Sacré-Cœur s’ajouta l’école Saint-Joseph, opérée par les Sœurs Saint-Joseph, puis au sud, près de ce qu’on appelait les quatre chemins, on ouvra l’école Saint-Victor. Celle-ci fut agrandie plus tard et prit le nom de Roméo-Forbes. Dans le quartier nord, l’école Champlain vint combler, en 1960, ce coin du village et décharger les écoles Sacré-Cœur et Saint-Joseph.

Au niveau religieux, une requête fut faite à l’évêché pour la construction d’une église en 1916. On ajouta les habitants du Rapide-Plat Sud et du chemin de Saint-Dominique pour atteindre une masse critique enviable. L’érection canonique de la paroisse eut lieu en 1922. Au début, un soubassement fut construit. On dut attendre 1954 pour voir l’église surplomber le soubassement. En 1963, on en profita pour agrandir le presbytère.

En 1976, Saint-Joseph devint un quartier de Saint-Hyacinthe, en même temps que La Providence et Douville. Le maire de l’époque, Grégoire Girard, avait piloté cette fusion réalisée avec le plein accord de toutes les parties. Le rêve initial d’industrialiser la proximité de gare du CP sur la rue Broadway bifurqua vers la création d’un magnifique quartier maskoutain.

Par André A. Bourgeois, membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

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