L’entreprise Hamel Construction a obtenu le contrat qui s’élève à 21 505 176,72 $. Au moment de mettre sous presse, le début des travaux était prévu pour la mi-août. L’échéancier complet est en cours de validation. Hydro-Québec n’a pas voulu dévoiler l’emplacement exact du début des travaux puisqu’il sera déterminé en fonction des contraintes techniques et logistiques du chantier.
La nouvelle ligne sera construite d’un côté ou de l’autre de la ligne existante afin d’utiliser la même emprise au sol et de minimiser le déboisement. L’emprise au sol aura une longueur de 12 km et une largeur de 45 mètres. Elle traversera en partie des pâturages et des terres vouées aux grandes cultures ainsi que quatre massifs d’érablières. Le déboisement de l’emprise entraînera la perte de 2,3 hectares d’érablières, soit environ 526 entailles potentielles. On estime aussi que la perte de ressource sol pour l’agriculture est évaluée à 1694 mètres carrés.
La ligne comptera 38 pylônes situés à une distance d’environ 300 mètres les uns des autres et d’une hauteur moyenne de 40 mètres. Entre 40 et 50 propriétaires, dont la majorité à Sainte-Cécile- de-Milton, seront touchés par le tracé retenu. Hydro-Québec s’est entendue avec la Fédération de l’Union des producteurs agricoles afin de mettre en place des mesures de surveillance, de mitigation et de remise en état. L’entente prévoit aussi des compensations financières aux agriculteurs.
À l’automne 2024, Hydro-Québec avait obtenu l’autorisation de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) d’implanter sa nouvelle ligne électrique qui reliera Sainte-Cécile-de-Milton et Saint-Dominique sur des terres agricoles. « Le tracé projeté demeure celui qui génère le moins d’impacts négatifs sur la communauté agricole en raison du fait qu’il est juxtaposé à la ligne d’alimentation existante », peut-on lire dans la décision de la CPTAQ.
Au terme de ce projet, Hydro-Québec prévoit de démanteler la ligne reliant Drummondville et Sainte-Rosalie ainsi que les postes Sainte-Hélène et Maska. La Commission considère la récupération de ces superficies aliénées pour l’agriculture comme une « forme de compensation ».
La CPTAQ a autorisé l’utilisation des terres agricoles pour y construire la ligne électrique à condition que les travaux de construction soient commencés dans un délai de trois ans. Les travaux devront être réalisés sous la supervision d’un agronome et le sol arable devra être maintenu.
Rappelons que le projet consiste à construire une nouvelle ligne électrique à 120 kV d’une longueur de 12 km qui reliera Sainte-Cécile-de-Milton, où se trouve le poste principal de la Montérégie, à la ligne située à Saint-Dominique. Hydro-Québec espère une mise en service en 2026.