Annuellement, la SPAD reçoit environ 4000 animaux de compagnie. Cette donnée inclut les portées et les animaux morts, des phénomènes plus associés à l’été. La seule année qui a fait exception est 2020, en raison de la pandémie, alors que le nombre d’animaux accueillis a diminué à environ 2500. Toutefois, la proportion de chats et chiens abandonnés lors de la saison chaude est demeurée la même.
Bien que le refuge est assez vaste comparativement à d’autres et peut accueillir simultanément 250 chats et 70 chiens en enclos individuels, la vague estivale d’abandons occasionne une charge de travail supplémentaire pour l’équipe. Le directeur général de la SPAD, Philippe Labonté, a donc voulu sensibiliser les citoyens afin d’assurer une collaboration optimale.
D’abord, comme indiqué sur le site web de la SPAD, il est essentiel de la contacter avant de passer pour abandonner un animal, même si elle n’en refuse jamais. Elle peut ainsi prévoir les ressources et même accompagner le propriétaire de l’animal en amont. L’été, il peut être préférable d’attendre quelques semaines avant d’aller porter un chat âgé ou des chiens de certaines races dont l’adoption est plus difficile pour mettre les chances de leur côté.
« L’adoption d’un animal tout comme un abandon, ça se prépare. Ce n’est pas comme se présenter au magasin pour acheter une télévision ou à l’écocentre pour déposer un objet dont on ne veut plus. Un animal, c’est un être vivant », a illustré M. Labonté.
Il encourage aussi les citoyens à ne pas apporter au refuge les chats errants qu’ils trouvent dans leur quartier, car souvent ils ont déjà des propriétaires. Bien que la SPAD attend cinq jours avant de mettre un tel chat à l’adoption, il peut être fréquent que son propriétaire ne le retrouve jamais. Philippe Labonté a également assuré que la SPAD sait très bien détecter les vrais problèmes de chats errants dans un secteur et intervenir.
Le refuge du Centre hospitalier universitaire vétérinaire (CHUV) de la Faculté de médecine vétérinaire (FMV), pour sa part, accepte un nombre limité d’animaux et ne remarque donc pas l’effet des déménagements sur le nombre d’abandons.