31 juillet 2025 - 03:00
Mazda CX-5 Signature 2025 : un dernier tour de piste
Par: Marc Bouchard
Photo Mazda
Photo Mazda
Il y a des véhicules qui, même à l’aube de leur retraite, continuent de faire bonne figure. Le Mazda CX-5 fait partie de ceux-là. Pour 2025, le constructeur japonais nous propose une fois encore son populaire VUS compact. Attention cependant, il a aussi déjà annoncé la venue d’une version remaniée pour 2026, qui fera son entrée avant la fin de l’année. Il fallait donc bien tester l’actuelle version, histoire de pouvoir comparer.

Soyons francs, malgré ses quelques années sur la route, le Mazda CX-5 continue d’être un VUS qui mérite notre considération. Cela dit, comme pour les journalistes automobiles, l’âge commence à se faire sentir. Non pas que le CX-5 paraisse usé ou dépassé, loin de là, mais dans un marché qui évolue aussi rapidement (il suffit de regarder à quel rythme les Coréens font des mises à jour de leur véhicule), son style, aussi élégant soit-il, affiche des lignes connues qui peinent un peu à se démarquer comme auparavant.

Son museau raffiné, sa calandre cerclée de chrome et ses jantes de 19 pouces ont toujours de l’allure, mais on sent que le design, bien qu’harmonieux, commence à montrer les signes d’une époque qu’il faudrait renouveler.

Cela n’empêche toutefois pas le CX-5 de séduire encore. Surtout dans cette déclinaison Signature qui a fait l’objet de mon essai, une version exclusive et plus luxueuse. L’intérieur, sans être révolutionnaire, affiche un bon goût et un luxe qui est devenu la marque de commerce de Mazda, malgré le fait que la bannière demeure relativement abordable. On y retrouve une planche de bord épurée, une instrumentation simple et un écran central de 10,25 pouces.

Ici repose le plus grand de ses défauts, qui sera heureusement corrigé sur la version 2026 du CX-5 : un système d’infodivertissement qui donne l’impression de mal vieillir et qui réagit définitivement trop lentement. Dommage aussi que ce dernier ne soit toujours pas tactile à l’arrêt, forçant le conducteur à utiliser la molette centrale, moins intuitive à l’usage.

Tout cela s’oublie facilement dès qu’on prend la route. Car c’est là, encore aujourd’hui, que le CX-5 conserve son avantage. Sous le capot du modèle Signature, on trouve le moteur 2,5 litres turbocompressé, livrant 256 chevaux et un couple généreux de 320 lb-pi (avec de l’essence super, précisons-le, car Mazda propose aussi d’utiliser de l’ordinaire qui réduit la puissance d’environ 25 chevaux).

Cette motorisation permet au VUS de s’élancer avec assurance, d’offrir des relances franches et de se comporter avec une agilité surprenante, même en conduite plus dynamique. Et c’est aussi cette motorisation que l’on retrouvera en 2026 puisqu’aucun changement mécanique n’est annoncé. Du moins au lancement, car au fil des mois, le constructeur dévoilera une version hybride du CX-5, un élément largement attendu.

Mazda a toujours accordé une importance capitale au plaisir de conduire, et ça paraît encore ici. La direction est précise, le châssis est bien calibré, et la transmission automatique à six rapports – bien qu’un peu vieillissante elle aussi – fait preuve d’une belle rapidité d’exécution. Ajoutez à cela un rouage intégral intelligent qui répartit efficacement la puissance selon les conditions, et vous obtenez un véhicule qui inspire confiance, été comme hiver.

En ville comme sur l’autoroute, le CX-5 Signature fait preuve d’un raffinement impressionnant. L’insonorisation est bien surprenante, la suspension absorbe les imperfections avec souplesse, et l’environnement à bord invite aux longs trajets.

Côté technologie, Mazda n’a pas lésiné, même si l’interface n’est pas exactement un modèle de modernisme. Heureusement, Apple CarPlay et Android Auto sont bien présents, tout comme l’affichage tête haute, la navigation intégrée et une chaîne sonore Bose de qualité. L’équipement de sécurité est aussi complet, incluant le freinage d’urgence, le régulateur de vitesse adaptatif, l’assistance au maintien de voie et une caméra 360 degrés.

Cependant, le CX-5 2025 n’est pas pour autant parfait. Son espace de chargement, bien que correct (environ 872 litres derrière la deuxième rangée), est un peu plus petit que certains rivaux. Même constat pour l’espace aux jambes à l’arrière, qui s’avère un peu limité pour les passagers, sans parler de Fiston qui a tout de même trouvé un certain confort. Et la consommation est raisonnable pour un moteur turbo de cette puissance, soit environ 9,8 l/100 km en conduite mixte.

Une fois ces choses dites, si vous recherchez un VUS compact qui marie agrément de conduite, finition soignée et allure encore élégante, le CX-5 demeure une valeur sûre. Il n’est pas tape-à-l’œil et n’est pas un exemple de performances exceptionnelles. Il préfère miser sur des qualités éprouvées et sur une expérience de conduite qui reste, même après toutes ces années, bien au-dessus de la moyenne.

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