C’est le cas d’Éric Blanchette, résident de la rue Morier. Vers 8 h samedi matin, alors qu’il se préparait à sortir faire des commissions, il a constaté que sa voiture, stationnée dans sa cour, était endommagée. « Vite fait, au début, j’ai cru que c’était les griffes d’un animal, mais je me suis vite rendu compte que ça avait été fait volontairement avec une clé sur la majeure partie du capot », a-t-il raconté. Trois dessins avaient été tracés, dont un indécent. « J’étais de mauvaise humeur, car ma voiture est neuve. Je trouve ça malheureux que des personnes s’en prennent gratuitement aux biens des autres pour les endommager. Tout coûte cher aujourd’hui, surtout les voitures », a-t-il soutenu.
M. Blanchette a rapidement constaté que deux autres voitures stationnées dans des cours voisines et une dans la rue avaient aussi été rayées. Il a donc avisé ses voisins ainsi que la Sûreté du Québec (SQ), qui lui a fourni un numéro de dossier. Il a aussi fait une publication sur les réseaux sociaux pour inviter les citoyens victimes à dénoncer.
Une autre résidente de la rue Morier a, quant à elle, constaté les dégâts une fois arrivée à destination alors qu’elle était partie tôt en voyage le 10 août au matin sans s’en rendre compte. « J’ai cru que j’avais fait ça en route, mais ensuite, j’ai vu les commentaires sur le groupe Communauté du Grand Ste-Madeleine, alors j’ai tout de suite fait le lien. Ce sont des gens de mon voisinage », a-t-elle expliqué. Dans la nuit du 9 au 10 août, sa voiture se trouvait dans la rue et a été égratignée du côté conducteur près de la porte pour mettre l’essence.
Un autre citoyen a fait une publication sur le même groupe relatant qu’une dizaine de véhicules, stationnés pour la plupart dans la rue, avaient été rayés du côté passager, cette fois sur la rue du Cinquantenaire. Du vandalisme a également été rapporté sur la rue Spénard.
Réaction des élus
La mairesse de Sainte-Madeleine, Marie-Hélène Demers, a contacté la SQ et le policier relais pour la municipalité afin de réclamer une surveillance policière accrue sur le territoire. Les autorités policières lui ont confirmé que les patrouilles ont été accentuées ces derniers jours et le seront davantage les fins de semaine, moment où les vandales ont sévi.
Pour l’instant, aucun suspect n’a été identifié dans ce dossier, et les circonstances restent floues, car aucun citoyen ne sait vers quelle heure les responsables ont agi et il semblerait qu’aucune caméra ne les ait filmés sur le fait.
Le conseiller Michel Alliette a, quant à lui, contacté la SQ pour savoir la procédure à suivre. On lui a fourni une adresse courriel où envoyer les photos des dommages. Il a donc partagé l’information dans un commentaire sous la publication d’Éric Blanchette.
« C’est très frustrant de voir une telle chose arriver dans une petite municipalité comme Sainte-Madeleine. Je vous dirais que les citoyens sont vraiment en colère », a-t-il affirmé. Il a mentionné que la plupart des citoyens touchés ont porté plainte, mais que la seule façon pour la SQ d’arrêter les coupables serait de les prendre en flagrant délit, ce qui est pratiquement impossible.
