28 août 2025 - 03:00
Nouveau livre autobiographique de Marie-Ève Martel
Avoir un parent ayant un trouble de santé mentale n’est pas une fatalité
Par: Adaée Beaulieu
La Maskoutaine Marie-Ève Martel a dévoilé un tout nouveau livre autobiographique, Un jour, j’ai pu m’envoler. Photo gracieuseté
La Maskoutaine Marie-Ève Martel a dévoilé un tout nouveau livre autobiographique, Un jour, j’ai pu m’envoler. Photo gracieuseté
Dans son tout nouveau livre, Un jour, j’ai pu m’envoler, qu’il lui aura fallu 10 ans à écrire, la Maskoutaine Marie-Ève Martel change complètement de registre. Passant de la militante de l’information à une femme ayant un parcours de vie à raconter, elle se livre ouvertement sur son enfance avec une mère ayant souffert du trouble de la personnalité limite et alcoolique. Elle y raconte comment elle a appris à aimer sa mère imparfaite tout en ayant pu vivre pleinement après son départ.

« À travers ce livre, j’ai voulu briser le tabou sur une réalité bien plus fréquente qu’on le pense. Je voulais démontrer clairement qu’avoir un parent qui ne peut s’occuper de son enfant totalement n’est pas une fatalité et qu’il y a de la lumière et de l’espoir pour toute personne ayant vécu cela », a déclaré la journaliste.

Elle a aussi voulu normaliser les réactions des enfants confrontés aux problèmes de santé mentale de leurs parents comme principalement de vouloir couper les ponts. « La situation n’est pas normale, mais les réactions des enfants oui. Ce livre est un mélange entre un exercice de compassion envers ceux qui souffrent de problèmes de santé mentale et la nécessité de se protéger parce qu’aimer quelqu’un ce n’est pas souffrir », a affirmé celle qui, depuis 2018, a publié trois essais sur le journalisme et l’information au Québec.

Bien qu’elle assume totalement son histoire et ait pris la décision il y a quelques années de la publier pour aider les autres et leur permettre de percevoir un peu d’espoir, Marie-Ève Martel a choisi de ne pas tout dévoiler, car certaines choses lui appartiennent ainsi qu’à sa mère. Le but était surtout de démontrer sa résilience à travers les épreuves.

« J’ai toujours eu un processus cathartique d’écriture. Déjà quelques mois après le décès de ma mère, j’ai senti le besoin de mettre une partie de l’histoire par écrit. Le premier chapitre, qui décrit son départ, a été écrit d’un coup et je ne l’ai presque pas retouché. Ensuite, puisque le deuil se déroule comme des vagues, j’ai eu des moments intenses d’écriture, mais aussi des années sans travailler sur le livre », a-t-elle raconté. Avec le temps qui passait, elle a aussi atteint l’âge que sa mère avait lors d’événements ayant marqué sa vie et a donc pu les mettre en perspective.

« C’est assez rare que ce soit la vision de l’enfant qui soit racontée, mais c’est important. Ce que nous vivons comme enfants nous façonne comme adultes. Il est important de le comprendre pour être plus doux avec nous. Je suis la somme de toutes mes épreuves, et mon histoire a contribué à qui je suis aujourd’hui. J’espère que les personnes qui ont vécu la même chose se sentiront moins seules », a-t-elle conclu.

Le livre Un jour, j’ai pu m’envoler, publié aux éditions Somme toute, sera disponible en librairie le 2 septembre.

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