Des changements apportés par la Fédération internationale d’haltérophilie au niveau des catégories de poids ont ouvert la porte toute grande pour que Charlotte puisse établir un record du monde junior. Et c’est exactement ce qu’elle a fait.
La barre de 110 kg qu’elle a réussi à l’arraché, à son troisième et dernier essai, lui a permis de s’emparer du record du monde junior dans la nouvelle catégorie des 69 kg au sein de laquelle elle levait. La Maskoutaine de 20 ans a par la suite soulevé 130 kg à l’épaulé-jeté pour terminer avec un cumulatif de 240 kg. Cette performance lui a permis de se hisser au sommet du classement de sa catégorie avec une avance de 20 kg sur sa plus proche poursuivante.
« C’était les mêmes filles contre lesquelles j’avais compétitionné en mars [au championnat panaméricain junior], donc je savais un peu ce qu’elles faisaient et je savais que la médaille d’or était facilement atteignable. Mais j’y allais avec un objectif assez clair : avec les nouvelles catégories, il y avait de nouveaux records du monde et mon but était d’établir un record du monde, surtout à l’arraché », a souligné Charlotte lorsque jointe par LE COURRIER.
Les records des anciennes catégories avaient été ajustés en fonction des nouvelles catégories pour déterminer quelle était la marque à battre. À l’arraché, Charlotte devait faire plus de 109 kg pour avoir le record. À l’épaulé-jeté, le record avait été fixé à 137 kg.
« 110 kg, c’est une barre que je suis capable de faire quand même assez souvent [à l’arraché], mais depuis que je savais que j’allais la lever pour un record du monde, on dirait que j’avais une certaine crainte à la faire. Je l’avais ratée souvent à l’entraînement. Je l’ai réussie seulement deux fois avant la compétition, donc j’étais contente de l’avoir faite, surtout à mon dernier essai », a-t-elle partagé.
Il s’en est fallu de peu pour que Charlotte s’empare aussi du record pour le total. Elle devait cependant réussir son dernier essai à l’épaulé-jeté, alors qu’elle tentait de lever une barre de 134 kg, ce qu’elle n’a pas été en mesure d’accomplir.
Nommée porte-drapeau du Canada
Les exploits de Charlotte Simoneau sur le plateau de compétition ne sont pas passés inaperçus. Pour la cérémonie de clôture des Jeux panaméricains juniors, l’haltérophile a été choisie pour porter le drapeau du Canada, un honneur qui l’a particulièrement touchée.
« C’était vraiment le fun. Ça finit bien la boucle de ma carrière junior, a mentionné celle qui devra maintenant lever exclusivement dans des compétitions seniors à partir de la fin de l’année. Je ne dirais pas que j’étais surprise [d’être choisie comme porte-drapeau] parce qu’un record du monde, ce n’est pas tout le monde qui fait ça, mais j’étais vraiment contente et quand même un peu étonnée quand on me l’a annoncé parce qu’il y avait plusieurs autres bonnes athlètes du Canada. C’était vraiment un honneur. »
Sa 1re place aux Jeux panaméricains juniors lui permettait également d’être automatiquement qualifiée pour les Jeux panaméricains seniors qui se tiendront au Pérou en 2027. Cette compétition sera une étape clé dans le processus de sélection en vue des Jeux olympiques de 2028.
« [Le fait d’être déjà qualifiée] va enlever beaucoup de stress dans la prochaine année. Vu que je vais monter senior, j’aurai moins de compétitions – parce que là, je faisais des compétitions juniors et seniors –, donc ça me donnait moins de chances de me qualifier et de faire de bons totaux. Je vais pouvoir me concentrer sur autre chose que de devoir me qualifier pour les Jeux panaméricains », a conclu la Maskoutaine.


