Pour cela, il faut se voir au pays du vélo qu’est la Hollande. En Hollande, il n’y a pas de rencontre entre une route très achalandée et des cyclistes. Les cyclistes n’attendent pas les fractions de minute qu’on leur accorde pour passer; ils passent sous la route.
Voici ce que ça aurait pu être : la première rue au sud du boulevard Laurier donne accès à un quartier résidentiel et se termine sur le boulevard Casavant que jouxte la piste cyclable. C’est là qu’il fallait faire un tunnel sous le boulevard Casavant et prolonger cette rue vers le nouveau quartier, connectant ainsi piétons et cyclistes, jeunes et vieux, des deux quartiers.
Je ne sais pas quels seront les services de proximité dans le nouveau quartier, s’il y en a, mais il est peu probable qu’il y ait une école primaire et sûrement pas secondaire. Alors, peut-on imaginer que les écoliers du primaire puissent traverser seuls la nouvelle intersection ou que leurs parents vont les accompagner à pied ou à vélo vers l’école?
Alors, il reste les options auto-autobus, mais en dehors des heures d’école l’été, comment les jeunes vont-ils pouvoir sortir de leur quartier? Et pour le secondaire et le collégial, c’est auto-autobus-moto!
Conclusion : il faudrait soumettre les projets routiers aux utilisateurs, penser les nouveaux projets en favorisant un transfert de l’auto vers le transport actif, évaluer les projets en fonction de l’émanation de CO2 et de la congestion autour des écoles, puis créer des trajets cyclables incitant jeunes et moins jeunes à commencer et à persister à circuler de façon active.
Gilles Germain, Saint-Hyacinthe