Ils seront plutôt invités à se prononcer sur les règlements d’urbanisme dont l’adoption est visée pour le printemps 2026 et qui détermineront la direction municipale en matière urbanistique pour les 10 prochaines années.
« Si je comprends bien, ce soir on nous présente un plan d’urbanisme qui va permettre de rédiger tous les règlements municipaux et après on ne bouge plus rien? Où sont les citoyens dans ça? Pour quelle raison il n’y aurait pas la création de tables de quartier puisque chacun à ses couleurs, ses particularités et ses besoins et cela permettrait à chaque citoyen de s’exprimer. Ça se fait à Montréal, Québec, Sherbrooke, partout », a questionné Daniel Bourgault, un résident du Domaine sur le Vert.
« Nous avons certains conseillers et conseillères qui ont des tables de quartier existantes, mais je ne les nommerai pas. Vous nous avez interpellés là-dessus, on n’a pas dit que nous étions pour ou contre. Nous allons regarder ça éventuellement. Vous parlez de Sherbrooke, mais il y a quatre fois plus de population qu’à Saint-Hyacinthe là-bas et il y a quatre tables comme ça », lui a répondu le maire André Beauregard.
La directrice du Service de l’urbanisme et de l’environnement de la Ville, Gabrielle Piché, a aussi tenu à rappeler que 13 activités de consultations ont été organisées concernant le plan d’urbanisme entre septembre 2023 et mai 2024. « Après ce soir, les choses n’arrêtent pas. Les citoyens seront consultés pour l’élaboration des règlements d’urbanisme », a-t-elle poursuivi.
M. Bourgault n’a toutefois pas été satisfait de cette réponse. « Vous allez approuver le plan dans quatre jours. Est-ce que vous allez tenir compte de ce que nous allons dire ce soir? Si oui, de quoi, nous ne le savons pas. Si on veut intervenir, on est fait parce que ça va régir toute la réglementation. Les gens sont tannés de vous dire que la densification nous dérange. Pourquoi faire ça si vite? C’est un projet de société, non? », a-t-il répondu.
La directrice générale de la Ville, Chantal Frigon, a tenu à lui préciser certains éléments.
« La densification n’est pas le choix du conseil municipal. C’est une obligation gouvernementale. La Ville de Saint- Hyacinthe doit, et non peut ou devrait, densifier. C’est une exigence, mais on va tenter de la faire au mieux. Un plan; c’est des intentions. On va ensuite travailler sur comment réaliser les objectifs », a-t-elle expliqué.
« Pour ce qui est de la densité, on sait que c’est un sujet sensible pour tous les citoyens, mais ça assure la survie économique de notre milieu, non seulement pour nos commerces, mais aussi pour nos institutions publiques et nos industries. Personne ne veut du gros gabarit derrière ou près de chez soi, donc on va avoir à développer ça ensemble », a-t- elle poursuivi.
Lors de sa deuxième intervention en fin de consultation, Gabrielle Piché a souligné que grâce à la mise à jour des plans et règlements d’urbanisme il y aura moins de projets particuliers de construction, de modification ou d’occupation d’un immeuble (PPCMOI).
« Les résidents veulent participer, car la densification dérange. La Ville ne fait rien pour nous rassurer. Il faut que les gens aient l’occasion de s’exprimer. Nous voulons avoir notre place », a conclu M. Bourgault. Des applaudissements se sont aussitôt fait entendre.


        
        
            
  
                         
                                