Il est vrai qu’il est assez controversé. Et que même moi, pourtant amateur de looks différents (oui, bon, inutile de me rappeler que j’ai conduit une Pontiac Aztek pendant plusieurs années), je m’attendais à ne pas vraiment apprécier le nouveau style. Et pourtant… Il faut dire que la partie avant surprend. La taille spectaculaire des lumières logées de chaque côté a de quoi attirer l’attention. En soirée, leur illumination est du plus bel effet. S’il est vrai que le véhicule affiche une allure carrée, il n’en demeure pas moins plus aérodynamique que son prédécesseur, gracieuseté de volets mobiles et d’un sous-plancher totalement plat.
Un bon mot aussi pour la couleur bronze mat qui ornait la carrosserie de mon modèle d’essai, qui s’accompagnait de protections supplémentaires, d’une garde au sol surélevée et de crochets de remorquage notamment, des éléments clés de la toute nouvelle version XRT Pro, tournée vers le hors route. Cette déclinaison, avec ses pneus tout-terrain et ses crochets rouges bien en vue, est un exemple de réussite esthétique même si la mécanique demeure la même.
Nouvelle motorisation
Sous le capot, Hyundai a opté pour un nouveau V6 3,5 litres jumelé à une boîte automatique à huit rapports. La mécanique développe 287 chevaux et 260 lb-pi de couple, ce qui se traduit par des performances honnêtes et une capacité de remorquage de 5000 livres. Pas de révolution de ce côté, mais une optimisation qui permet au Palisade de demeurer dans la bonne moyenne du segment. Sauf que côté consommation, on aurait pu mieux faire. Une randonnée d’autoroute de 400 kilomètres m’a ramené à une moyenne de 11,8 l aux 100 km. J’aurais aimé moins!
Un hybride est aussi prévu à l’automne 2025, une variante qui devrait séduire ceux qui recherchent une consommation plus raisonnable, puisqu’on parle d’une moyenne autour de 7 l/100 km selon les estimations internes.
Évidemment, la traction intégrale HTRAC demeure de série. Elle s’accompagne de modes de conduite spécifiques (neige, sable, boue) qui modifient la répartition de la puissance pour maximiser l’adhérence.
L’espace d’abord
C’est toutefois à l’intérieur que le Palisade 2026 impressionne le plus. Déjà réputé pour son habitabilité, il gagne encore quelques précieux millimètres. La longueur totale grimpe à 5060 mm (+65 mm) et l’empattement atteint 2970 mm (+70 mm). Résultat : plus de place pour les passagers, particulièrement aux deuxième et troisième rangées. On parle d’un gain de 15 mm pour les jambes au centre et de près de 18 mm pour les occupants du fond. Dans un grand utilitaire familial, ça change tout.
Les passagers de la première rangée profitent aussi d’une meilleure garde à la tête (+20 mm) et de sièges au confort redessiné. Les versions les plus cossues, comme la Calligraphy, offrent des sièges en cuir Nappa, avec fonction relaxation et même massage côté conducteur. Quant à la deuxième rangée, elle peut être dotée de sièges capitaines chauffants et ventilés, ce qui en fait presque un salon roulant.
Et que dire du volume de chargement? Avec 540 litres derrière la troisième rangée, on peut réellement partir à sept sans devoir sacrifier toutes les valises. Les dossiers se rabattent électriquement, et la troisième rangée coulisse désormais pour moduler l’espace selon les besoins. Abaissez tout et vous obtenez plus de 2450 litres de volume utile.
Technologie et raffinement
Hyundai ne s’est pas contenté d’agrandir le Palisade. L’habitacle s’est aussi modernisé. Le tableau de bord adopte deux écrans incurvés de 12,3 pouces côte à côte, créant une impression d’unité et de modernité. Le système audio Bose à 14 haut-parleurs et même une caméra intégrée à l’avant et à l’arrière, capable d’enregistrer vos trajets en qualité QHD+ font partie des attributs du véhicule.
En élargissant son Palisade, Hyundai n’a pas seulement grossi les dimensions. Plus d’espace, plus de technologie, une présentation intérieure soignée et un style qui ne laisse personne indifférent : voilà ce qui définit cette nouvelle déclinaison.
Alors oui, certains trouveront le museau trop massif. Mais entre vous et moi, quand on découvre l’habitacle, on oublie vite le reste et on apprécie.