« Le but, ce n’est pas de faire de grosses promesses à la population, c’est de leur dire qu’on va diriger notre ville de façon responsable. On va contrôler notre endettement et on veut laisser un avenir durable aux générations qui vont nous suivre », affirme M. Beauregard.
Invité par LE COURRIER à revisiter sa plateforme électorale de sa campagne 2021, M. Beauregard se dit très fier de ses réalisations. Entre autres, il a participé à la politique de l’arbre, à la révision du plan d’urbanisme et au plan de mobilité active. Le conseil municipal a aussi bonifié l’enveloppe dédiée aux logements abordables et a procédé à l’acquisition des terres de la Métairie, cite-t-il en exemple des réalisations du conseil municipal.
Les élus ont dû toutefois prendre des décisions difficiles, estime-t-il, comme celle d’imposer un règlement de contrôle intérimaire afin de limiter les développements immobiliers puisque certaines infrastructures souterraines ne sont pas en mesure d’accueillir de nouveaux résidents. La Ville a aussi imposé un gel de la construction près de l’usine d’épuration. Elle a mis en place le déneigement écologique et a resserré les règles d’arrosage.
« Dès que je suis arrivé en poste en 2021, j’ai dit aux membres du conseil qu’il ne fallait pas qu’on travaille en fonction d’une réélection. Il faut travailler en fonction de ce qui est le mieux pour notre ville. Je suis toujours fier de ma ville, mais je n’ai pas travaillé pendant quatre ans dans le but de me faire réélire », assure-t-il.
« Le courage d’agir » est donc son slogan pour cette campagne électorale qui se terminera le 2 novembre. « Les décisions qu’on a prises, elles ne sont pas populaires, mais on a pris de bonnes décisions pour le bien de la Ville de Saint-Hyacinthe et de sa population. Ça va prendre encore du courage pour rénover l’usine d’épuration au cours des prochaines années. Les gens ne seront peut-être pas contents, mais il y aura des décisions à prendre. »
Le projet de mise à niveau et d’agrandissement de l’usine d’épuration représente, pour le moment, une dépense de 127 M$. La Ville de Saint-Hyacinthe peut compter sur une subvention de 25,2 M$, financée à parts égales par le gouvernement provincial et le gouvernement fédéral. M. Beauregard souhaite voir cette enveloppe être bonifiée.
« C’est pour ça que certaines personnes pourraient dire que le dossier prend du temps, mais on travaille avec nos députés, surtout la députée provinciale Chantal Soucy. Si on lance le projet et qu’on donne le contrat, on ne pourra plus recevoir de subvention. Il y a des gens qui pensent qu’on retarde tout ça parce qu’on ne veut pas faire les travaux, mais on veut les faire. Entre avoir une subvention de 25 M$ ou de 75 M$, il y a une grande différence », mentionne-t-il.
Mais la Ville est en bonne situation financière, précise-t-il. Le maire sortant se dit d’ailleurs très fier de la gestion de la dette à l’ensemble de la Ville. À l’exception de 2023 durant laquelle la Ville a ajouté le financement de la bibliothèque T.A.-St-Germain, la dette a diminué d’année en année. À la fin de l’exercice financier de l’année 2024, elle se situait à 68,6 M$.
M. Beauregard sollicite ainsi son deuxième mandat en tant que maire après avoir effectué trois mandats à titre de conseiller municipal. En novembre 2021, il avait remporté les suffrages avec une avance de 235 votes sur la cheffe de Saint-Hyacinthe unie, Marijo Demers. Il avait donc obtenu 50,8 % des voix contre 49,2 %. À l’heure actuelle, la candidature de Sylvain Morin a été confirmée à la mairie. Les élections générales se tiendront le 2 novembre.