« C’est déjà un gros changement des perspectives de partir d’un parti politique à une candidature indépendante. Il y avait beaucoup de choses à faire pour fermer le parti et je me retrouvais avec peu de temps pour présenter une candidature à la mairie. Je connais aussi des changements dans ma vie personnelle. Je trouvais qu’une candidature en tant que conseiller, c’était le meilleur équilibre entre ma piqûre pour la politique municipale et ma vie personnelle. Pour moi, c’était la meilleure avenue pour être un acteur de changement », explique-t-il.
Il a donc choisi de se présenter dans le quartier qu’il habite. Il y voit d’ailleurs plusieurs défis intéressants puisque le conseil municipal sortant projette des projets immobiliers de forte densification. La Ville de Saint-Hyacinthe a adopté un nouveau plan d’urbanisme avant la dissolution du conseil municipal et devra mettre à jour ses règlements d’urbanisme.
« C’est important que ça se fasse le plus harmonieusement et démocratiquement possible, par exemple, en adoptant un plan particulier d’urbanisme (PPU) pour le quartier Saint-Joseph qui est notamment visé par des projets de densification. Cela permettrait une consultation plus large sur la question », propose-t-il.
M. Cécyre souhaite miser sur une densification douce en intégrant des duplex ou des triplex ou encore en permettant l’ajout de logements accessoires. « C’est un des quartiers qui se composent le plus de familles. Il est encore accessible aux travailleurs et aux personnes de la classe moyenne. Il y a plusieurs moyens de proposer une densification douce. »
Il acquiesce aussi à la demande de citoyens qui consiste à mettre en place des tables de quartier. « C’est très important de consulter les gens. Il reste à voir quelle forme ça prendrait et quelles sont les obligations légales. Ça ferait beaucoup de bien à Saint-Hyacinthe d’avoir ce type de consultation. Ça pourrait aller au-delà de présenter les projets immobiliers. Ça pourrait être l’endroit pour exprimer les besoins du quartier ou pour discuter d’initiatives comme des rues de jeu libre. Des comités comme ceux-là permettraient d’évaluer la pertinence de projet comme celui-là », croit-il.
Une autre de ses suggestions consiste à développer un service de premiers répondants sur le territoire de Saint-Hyacinthe. En plus de permettre des délais raccourcis pour traiter des arrêts cardiorespiratoires, cela permettrait de libérer des ambulances pour des appels moins urgents, estime-t-il.
Lorsqu’il s’impliquait au sein de Saint-Hyacinthe unie, M. Cécyre s’intéressait aux finances de la Ville et cet intérêt n’a pas changé. Il exprime d’ailleurs certaines préoccupations. « Certains choix devront être faits sans provoquer de déficit d’entretien. Par exemple, la promenade Gérard-Côté, la stratégie était de reporter le projet, mais je souhaite que les phases subséquentes se fassent rapidement et dans un modèle plus acceptable. »
Le 2 novembre, il affrontera la conseillère sortante du district Saint-Joseph, Mélanie Bédard, qui sollicite un deuxième mandat.