Saint-Hyacinthe Technopole mentionne, dans le document en question, que les parcs industriels de Saint-Hyacinthe seront complets avant la fin du plan stratégique. Il ne sera donc plus possible d’accueillir de nouveaux projets manufacturiers dans quatre ans.
Saint-Hyacinthe Technopole souhaite atteindre son objectif sans expansion en zone agricole. Toutefois, l’organisation n’a pas exclu formellement toute demande de changement de zonage auprès de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ). Elle a aussi indiqué que le choix reviendrait à la Ville de Saint-Hyacinthe et à la MRC des Maskoutains. « Nous priorisons toutefois la requalification de sites et la densification pour étendre l’activité industrielle. Nous croyons qu’il existe sur le territoire des opportunités qui nous permettraient d’accueillir des projets manufacturiers au-delà des espaces actuels disponibles à la vente dans nos parcs industriels. Ce n’est pas la voie la plus facile, mais c’en est une qui correspond à notre réalité régionale et à notre vision d’utilisation parcimonieuse et durable du territoire », a soutenu la directrice générale de Saint-Hyacinthe Technopole, Karine Guilbault.
Actuellement, 38 hectares situés au nord du parc industriel Théo-Phénix sont loués sans frais au Centre de services scolaire aux fins de culture et de formation des étudiants en agriculture de l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe. En 2019, la Fédération de l’UPA de la Montérégie avait proposé qu’Exceldor y installe sa nouvelle usine, sans succès. Selon Saint-Hyacinthe Technopole, certains éléments seraient des freins à l’utilisation de ces hectares à des fins industrielles, notamment leur accessibilité. « Pour ces raisons, mais aussi parce que le souhait actuel est de les préserver, il n’y a pas de plan pour en faire un usage industriel », a affirmé Mme Guilbault.
Selon elle, le site des Encans de la ferme, qui devraient déménager, ainsi que les terrains du CIAQ à Sainte-Marie-Madeleine, à proximité de l’aéroport de Saint-Hyacinthe, sont de beaux exemples de sites qui pourraient offrir un potentiel de requalification. Toutefois, elle mentionne qu’actuellement, les visées de développement pour ces sites ne sont pas de nature industrielle.
À l’inverse, le site de l’usine d’Olymel sur l’avenue Saint-Jacques à Saint- Hyacinthe, qui a fermé ses portes en février dernier, et le quadrilatère qui l’entoure sont très intéressants. « Ce site est inclus dans notre vision de développement de la Cité de l’innovation agroalimentaire et du projet de zone d’innovation qui lui est associé. Notre souhait est donc de l’utiliser à des fins de bonification de l’écosystème maskoutain d’innovation agroalimentaire. Nos discussions avec les partenaires impliqués vont en ce sens », a expliqué la directrice générale.
Toutefois, bien que certaines opportunités aient été identifiées, Saint- Hyacinthe Technopole ne peut pour l’instant dévoiler de projets qui pourraient permettre d’accroître la superficie des espaces à vocation industrielle.
