Le film d’aventure historique, signé James Gray (The Immigrant), est l’adaptation du livre La Cité perdue de Z du journaliste américain David Grann paru en 2009.
« Z », c’est le nom donné à la cité perdue au fin fond de la jungle amazonienne dont Percy Fawcett s’est entêté à prouver l’existence au début du 20e siècle.
En 1906, Fawcett (Charlie Hunnam) est sommé par la Société géographique d’Angleterre d’aller cartographier la frontière de la Bolivie et du Brésil. Le militaire est assisté par Henry Costin (Robert Pattinson), son aide de camp. Sur place, il fait la découverte de traces archéologiques qui appartiendraient possiblement à une ancienne civilisation disparue. Convaincu de la véracité de sa découverte, il retourne en Angleterre informer ses collègues de la Société. L’un deux, James Murray (Angus Macfayden), croit en lui et organise en sa compagnie une nouvelle expédition en Amérique du Sud. Le deuxième voyage est aussi rude que le premier, mais Fawcett, passionné, ne se laisse pas facilement décourager.
La force de The Lost City of Z est son jeu de contrastes entre le grandiose et l’intime. Percy Fawcett est porté par une quête irrationnelle (il n’a jamais réussi à prouver l’existence de sa cité perdue avant sa disparition lors d’une expédition en 1925), tout en étant déchiré à l’idée de quitter de nombreuses fois sa femme et ses enfants. La photographie de Darius Khondji (Magic in the Moonlight, Amour) appuie cette idée avec des plans qui montrent la magnificence de la jungle tout en cadrant les protagonistes dans des espaces reclus et ombragés. Une approche qui donne au final l’impression que la nature l’emportera toujours sur la raison humaine.
Du côté de l’interprétation, Charlie Hunnam (Sons of Anarchy, Crimson Peak) est à la hauteur du personnage historique. Il campe un Percy Fawcett complexe, entêté et enflammé par ses découvertes. En rôles secondaires, Robert Pattinson et Sienna Miller (qui incarne la femme de Fawcett, Nina) offrent des compositions justes et sobres, en harmonie avec le naturalisme du long-métrage.