17 août 2023 - 07:00
Accident mortel à Sanair : des souvenirs douloureux ravivés
Par: Adaée Beaulieu
Dominic Richard, qui est décédé lors d’un accident à Sanair en 2000, en compagnie de son ami Carol Corbeil. Photo gracieuseté

Dominic Richard, qui est décédé lors d’un accident à Sanair en 2000, en compagnie de son ami Carol Corbeil. Photo gracieuseté

L’accident mortel survenu sur un circuit de Sanair le 6 août a replongé Carol Corbeil dans de douloureux souvenirs, près de 23 ans après avoir vu l’un de ses amis, Dominic Richard, perdre la vie au même endroit.

« C’est triste. Ça me rappelle de mauvais souvenirs », a déclaré d’entrée de jeu M. Corbeil en acceptant de se confier au COURRIER.

Le 12 août 2000, son ami est entré en collision avec un autre motocycliste moins expérimenté, Daniel Puvilland, sur la ligne de drag transformée en circuit routier. Il n’a pas survécu à l’impact. Il s’agissait du troisième accident mortel survenant à Sanair depuis 1998. Les deux autres, qui avaient coûté la vie d’Iris Gauthier et de Martin Filion, étaient le résultat d’une collision avec le mur de la courbe numéro 7.

D’ailleurs, en août 2001, la coroner Kronström avait recommandé de repousser le mur de cinq mètres et de le protéger par deux rangées de pneus. Le coroner Bernard Doyon, lui, était auparavant allé plus loin en recommandant le retrait total d’un muret de béton.

Les murs au cœur du danger

Selon Carol Corbeil, les murs qui entourent les circuits de Sanair sont justement dangereux pour les motocyclistes. Toutefois, il souligne qu’ils ne peuvent pas être complètement retirés en raison des essais routiers de voitures. La solution, selon lui, serait qu’ils soient amovibles ou protégés par des coussins gonflables.

« Les motocyclistes sont vraiment conscients du danger quand ils embarquent sur leur moto, surtout à Sanair où il y a des murs. Par contre, la passion aveugle les plus jeunes et ils y vont quand même et ne font pas de la sécurité leur priorité. C’est sûr que si j’avais 20 ans, j’y retournerais demain matin. Mais là, j’ai maturé et je ne retournerais pas faire des essais libres à Sanair parce que ce n’est pas sécuritaire du tout », a-t-il admis.

D’ailleurs, il y a plus de 20 ans, il était lui-même retourné faire de la moto à Sanair, par simple passion, un an après l’accident de son ami. Il a ensuite arrêté la compétition en 2005 et cela fait 10 ans qu’il n’a pas fait de moto sur un circuit asphalté pour automobiles à Sanair. À l’époque, rien n’avait changé et il ne croit pas que le jour viendra où le gestionnaire de la piste de Sanair, Jacques Guertin, investira pour faire des modifications. Maintenant, il s’y rend occasionnellement, mais juste pour utiliser les circuits de motocross.

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