10 mai 2012 - 00:00
Le couvent de la Métairie appartient désormais à la Ville
Acquis pour 1 MS, puis revendu 2 M$
Par: Le Courrier
Le couvent de la Métairie appartient désormais à la Ville de Saint-Hyacinthe.

Le couvent de la Métairie appartient désormais à la Ville de Saint-Hyacinthe.

Le couvent de la Métairie appartient désormais à la Ville de Saint-Hyacinthe.

Le couvent de la Métairie appartient désormais à la Ville de Saint-Hyacinthe.

La saga du couvent de la Métairie a officiellement pris fin la semaine dernière, lorsque toutes les parties ont apposé leurs signatures sur les documents qui permettent à la Ville de Saint-Hyacinthe d'en devenir la propriétaire pour la somme de 2 M$.

Dans un premier temps, le 1 er mai, les Soeurs de la Charité ont vendu le couvent ainsi que certains lots de la partie nord du parc de la Métairie au Groupe Robin pour la somme de 1 098 337 $. Le lendemain, le Groupe Robin vendait à son tour le couvent ainsi que deux lots adjacents à la Ville pour le double du prix.

« Pendant près de trois ans, nous avons payé pour les réparations nécessaires, l’entretien et le chauffage du couvent, en plus de défrayer toutes les expertises utiles pour défendre nos intérêts auprès de la Ville. Disons qu’on aurait aimé mieux remplacer le couvent par un édifice à condos tel qu’on le prévoyait dans le projet immobilier. Ç’aurait été plus avantageux », a dit Jonathan Robin.Rappelons qu’une évaluation commandée par le Groupe Robin établissait à 3,8 M$ la valeur des lots sur lesquels la Ville souhaitait mettre la main.« La Ville avait un montant qu’elle était prête à payer et de notre côté, il n’y avait pas d’autre issue que de vendre. Le conseiller du quartier, qui représente les citoyens, voulait protéger le couvent et nous n’avions pas intérêt à nous battre contre ça. »Le Groupe Robin avait annoncé ses intentions, bien avant l’adoption du nouveau plan d’urbanisme, de développer un secteur résidentiel sur les terrains qui se trouvent autour du couvent de la Métairie. Il souhaitait raser le vieux couvent pour y construire des condominiums. L’entrepreneur doit maintenant amputer son projet, mais conserve néanmoins quelques lots sur lesquels il espère toujours construire des résidences. « Ce n’est pas un projet qui verra le jour demain matin. Nous allons laisser retomber la poussière avant de prendre des décisions, a dit M. Robin. Le zonage de ces terrains est toujours industriel et non résidentiel. On nous a dit de présenter un projet porteur pour le secteur et qu’il serait évalué. Nous souhaitons aller de l’avant, mais pour l’instant, on ne sait pas ce qu’il adviendra de ce projet. »Pour les deux parties, la signature de l’acte de vente met un terme à un long bras de fer qui aura duré près de trois ans. L’été dernier, la Ville avait finalement rejeté la demande de démolition du couvent présentée par le Groupe Robin. Avec en main un rapport confirmant le caractère patrimonial du couvent et des terres qui l’entourent, les conseillers municipaux ont misé sur le rachat de l’édifice pour préserver un « héritage collectif » du pic des démolisseurs. La Ville, qui compte toujours déménager au couvent de la Métairie les organismes culturels qui se retrouveront à la rue avec la démolition imminente du Centre culturel, a prévu une somme de 5,25 M$ pour acquérir et aménager le couvent dans son dernier Plan triennal d’immobilisation (PTI). Lundi, elle a annoncé son intention de rediscuter de la vocation qui sera donnée au vieux couvent à la suite d’une mobilisation des acteurs du centre-ville. Ces derniers militent pour que les organismes culturels déménagent plutôt dans un nouvel édifice adjacent au Centre des arts Juliette-Lassonde, pour faire du secteur un pôle fort de la culture.

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