« Mes citoyens, les élèves et les enseignants ne méritent pas ça. Quand je vais au siège social du CSSSH, c’est déjà plus beau qu’à l’école de Saint-Simon », lance M. Giard.
C’est qu’il attend depuis plus de quatre ans des travaux d’agrandissement. En juin 2019, le ministère de l’Éducation a accordé 6 806 181 $ pour agrandir l’école primaire de cinq classes, dont une pour une maternelle 4 ans, et d’un gymnase. Près d’un an plus tard, le projet a été modifié afin d’ajouter des travaux de mise à niveau et l’investissement est révisé à 7,3 M$. Après deux appels d’offres en 2022, le projet stagne toujours. À ces deux occasions, les soumissions se sont avérées deux fois plus élevées que le budget alloué par le ministère de l’Éducation.
« Quand ils ont annoncé l’agrandissement en 2018, c’était fête au village! Maintenant, tous les autres projets annoncés à ce moment-là ont été réalisés, mais pas à Saint-Simon. C’est frustrant surtout qu’on se retrouve devant rien en ce moment. On ne sait pas quoi me répondre. Le Ministère dit que ça coûte trop cher au mètre carré. C’est certain que ça coûte plus cher de rénover du vieux que de construire un nouveau bâtiment. Et les coûts de construction ne descendront pas. La solution, c’est que le Ministère injecte plus d’argent », affirme le maire.
Ce dernier a fortement réagi à la publication d’un texte dans LE COURRIER la semaine dernière relatant un investissement de 12 M$ pour rénover le siège social du CSSSH. Ces rénovations entraîneront la relocalisation de 123 employés au centre-ville de Saint-Hyacinthe.
Le CSSSH assure que les enveloppes budgétaires ne peuvent pas être interchangées. La somme investie au siège social provient en partie d’enveloppes ministérielles dédiées à la rénovation et à l’amélioration des immeubles et en partie du régime d’indemnisation couvrant les sinistres. Quant au projet touchant l’école Notre-Dame-de-la-Paix, le budget résulte de l’enveloppe budgétaire dédiée aux constructions et aux agrandissements d’écoles.
Des discussions avec la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, et la ministre responsable de la région de la Montérégie, Suzanne Roy, n’ont pas porté fruit, ajoute M. Giard.
La Municipalité a acquis deux terrains qui ont nécessité des démolitions au cours des quatre dernières années. Au total, elle a investi près de 500 000 $ pour permettre l’agrandissement de l’école primaire sans toutefois voir le projet avancer. « De notre côté, tout est prêt. On a des projets de développement. Il y a 150 nouvelles portes qui s’en viennent. Ils sont au courant de ça, mais rien ne bouge », déplore M. Giard.