Sa feuille de route comme athlète parle d’elle-même. Reconnu comme l’un des meilleurs joueurs au pays à la position de demi-centre, Alain Racine a représenté le Canada sur la scène internationale à plusieurs occasions, notamment lors des Jeux panaméricains de Cuba en 1991 et ceux de Winnipeg en 1999. Il a aussi participé aux Jeux de la Francophonie en 1994 ainsi qu’aux championnats panaméricains en 1996.
Sur la scène nationale, le Maskoutain a conduit ses équipes à la conquête du championnat canadien à sept reprises, dont deux fois avec l’équipe junior de Saint-Hyacinthe qui existait à l’époque.
Sur le plan individuel, Racine a été sacré le joueur le plus utile lors de trois championnats canadiens, en plus de recevoir le même honneur à quatre reprises sur la scène québécoise.
« Alain a marqué le handball québécois par son intelligence sur le terrain. Il a été le demi-centre par excellence au Québec et au Canada. Sa vitesse et son sens du jeu étaient ses qualités principales. C’est aussi un leader qui a su amener ses équipes vers plusieurs championnats », a souligné Handball Québec en annonçant son intronisation au Temple de la renommée du handball québécois, en novembre.
Alain Racine s’est montré touché par cette reconnaissance qui lui est décernée un peu plus de 20 ans après sa retraite sportive.
« C’est un bel honneur, mais ça rejaillit aussi sur plusieurs personnes qui ont été importantes pour moi, a affirmé avec humilité le Maskoutain en entrevue téléphonique avec LE COURRIER. Si j’ai réussi à me rendre jusque-là, c’est grâce à mes parents à la base, puis grâce à mes coéquipiers et à mes adversaires qui sont parfois même devenus des amis à certaines occasions. »
Son parcours
Avant de faire son chemin jusqu’aux équipes du Québec et du Canada, Alain Racine a fait la pluie et le beau temps à Saint-Hyacinthe à une époque où le handball vivait son âge d’or dans la région.
La première fois qu’il a touché à un ballon de handball, c’était en 5e année du primaire, à l’école Sainte-Rosalie, se souvient-il.
Au secondaire, il a continué de jouer avec les équipes de l’école Casavant et de la polyvalente Hyacinthe-Delorme. Passionné par ce sport, il a aussi joint l’équipe civile du Club de handball olympique maskoutain qui existait à cette époque. Déjà à ce moment, son talent était indéniable.
« Alain était tout un athlète, affirme Gaétan Dion, un joueur qui a été son coéquipier pendant de nombreuses années. Il performait dans tout ce qu’il touchait. Il était très rapide, il était intelligent avec le ballon et il avait un grand sens du jeu. C’était un leader. Il était respecté de tous. »
Alain Racine a poursuivi sa route vers les plus hauts niveaux en portant l’uniforme des Lauréats du Cégep de Saint-Hyacinthe.
« Il y avait une vie handballistique au secondaire et au collégial ainsi qu’au niveau civil. On sentait que ça respirait le handball à Saint-Hyacinthe, raconte-t-il. Ce n’était pas le sport majeur évidemment, mais on en parlait beaucoup dans Le Courrier. »
Plus tard, le Maskoutain a aussi joué à Sherbrooke avant de se joindre au Club de handball Champlain, sur la Rive-Sud.
Malgré son petit gabarit, ses aptitudes sur le terrain lui ont permis de se faire remarquer partout où il est passé.
« Pour la position que j’avais, je n’étais pas très grand, reconnaît Alain Racine. Mais ma vitesse et ma vision du jeu m’aidaient. »
En plus de ses prouesses avec le ballon, le Maskoutain se démarquait par son côté rassembleur.
« L’équipe était toujours plus importante pour moi », souligne-t-il avec sincérité.
Les souvenirs qu’il conserve de sa carrière de joueur n’ont d’ailleurs rien à voir avec des statistiques ou des exploits personnels. Ce sont plutôt les rencontres qu’il a faites sur sa route qui l’ont marqué.
« Ça aide à nous former en tant que personne. Je pense que je suis devenu un meilleur être humain à travers ces expériences-là et grâce aux rencontres que j’ai faites. J’ai d’ailleurs rencontré la femme de ma vie grâce au handball », dit le quinquagénaire.
Alain Racine, qui réside depuis plusieurs années dans le secteur de La Prairie, est toujours grandement impliqué dans le handball. Il dirige notamment l’équipe juvénile féminine du Club de handball Champlain avec lequel il a lui-même évolué. Il gère aussi les huit équipes de handball de l’école Lucille- Teasdale, à Brossard, où il est enseignant en éducation physique, en plus d’être l’entraîneur de l’une d’elles.
« J’ai une passion pour ça. J’ai tellement aimé ça et j’aime encore et toujours le fait de progresser et d’en connaître plus », conclut-il.