Il suit ainsi les traces de son père, Guylain Lapointe, l’un des plus réputés arbitres canadiens de basketball en fauteuil roulant sur la scène internationale.
« C’est vrai, j’ai suivi les traces du paternel et je ne m’en cache pas. Il est un très bon mentor. C’est un bon arbitre et il fait le même métier que moi, laisse tomber celui qui est à l’emploi du SPVM, tout comme son père. En grandissant, j’ai vu ses réussites et ça a toujours été un modèle à suivre. J’ai suivi et je suis fier de ma progression. »
Alexandre a été invité à se rendre au Guatemala à la fin octobre dans le cadre du tournoi de qualification des Caraïbes et de l’Amérique du Sud en vue du championnat panaméricain de basketball en fauteuil roulant qui se tiendra à Toronto en 2015. Là-bas, il avait la chance de prouver qu’il méritait d’obtenir sa licence internationale de zone.
Malgré la nervosité qui l’habitait avant la compétition – « La première fois que tu arrives sur le terrain, tu te sens petit dans tes culottes », avoue-t-il – Alexandre a rapidement été mis en confiance par les arbitres d’expérience avec qui il a foulé le terrain.
« J’ai eu de bons commentaires, autant de la part des superviseurs que des arbitres que j’ai côtoyés », dit-il fièrement. Son travail a été reconnu à la fin du tournoi lorsqu’il a obtenu la licence qu’il était venu chercher.
Il est l’un des plus jeunes à avoir réalisé cet accomplissement, dans un milieu où la relève se fait plus rare.
Porter tous les chapeaux
En plus de grimper les échelons en arbitrage de basketball en fauteuil roulant, Alexandre Lapointe est arbitre de niveau 3 (collégial AAA) en basketball. Comme joueur, il s’alignait aussi le printemps dernier avec les Stars de Saint-Hyacinthe, une équipe semi-professionnelle de la Ligue de basketball élite du Québec, et joue avec une équipe senior représentant Saint-Hyacinthe dans l’Association de basketball de Montréal. Il est aussi entraîneur des équipes benjamine et juvénile AA des Patriotes de l’école secondaire Saint-Joseph. « Je suis assez investi dans le sport », dit-il en riant.
Le fait de porter tous les chapeaux lui permet d’être un meilleur arbitre, croit-il. « Quand tu prends le côté joueur et le côté coach et que tu le mets dans la peau de l’arbitre, au bout de la ligne ça donne une bonne expertise. Le fait d’être aussi un joueur amène à voir un côté du jeu que tu dois saisir en tant qu’arbitre. »
À l’inverse, son chapeau d’arbitre lui fait mieux comprendre les décisions prises dans un match lorsqu’il joue. « J’ai déjà été très critique, mais j’ai appris avec le temps que ce n’est pas avec le chialage que tu vas obtenir quelque chose de plus », conclut-il.