D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été en faveur de l’exercice citoyen exigeant de se présenter au bureau de scrutin le jour du vote. Mais je dois admettre du même souffle que le geste n’est pas toujours évident et qu’il m’est arrivé d’opter pour un tiers parti, ne serait-ce que pour la subvention liée à chaque vote. Ce qu’il n’est plus possible de faire aujourd’hui, les règles ayant été modifiées.
La faille provient de notre système démocratique alors que la seule chose requise pour atteindre le pouvoir est d’obtenir le vote majoritaire. Dans les circonscriptions d’abord et, conséquence directe, au total de celles-ci au pays. Pour y parvenir, tout est permis; quitte à payer des spécialistes qui détermineront les sujets de fracture dans le peuple, comme le fameux niqab.
Et comme si ce n’était pas suffisant, chacun y va de promesses farfelues, préférant une fois encore les déclarations éclatantes, sans s’occuper des problèmes de fond. De toute façon, c’est ainsi que nos campagnes électorales se déroulent depuis des lustres, alors qu’au lendemain des élections « on a oublié ton nom », comme le dit Félix Leclerc.
Dans le contexte actuel, comment choisir un gouvernement alors que trois partis se retrouvent au coude-à-coude et qu’il faut prévoir un autre scrutin à courte échéance?
Le dilemme n’est pas nouveau et ce n’est pas une raison pour baisser les bras.
Dans le contexte actuel, le devoir de chacun est de s’informer et, comme on le dit, « de se faire une tête » pour espérer tirer le meilleur parti de la situation.
Et il reste toujours la possibilité d���entrer dans l’équation une donnée additionnelle, soit le candidat local, en espérant qu’Il saura faire valoir nos droits.
Sinon, il faudra vivre avec les conséquences de l’absentéisme.