Selon les documents fournis par le syndic de faillite Roy Métivier Roberge, l’entreprise située sur la rue Roger affichait un actif de 5 018 384 $ (dont l’immeuble, les machines, l’outillage et l’installation) et un passif de 6 293 639,71 $, pour un déficit total de 1 275 255,71 $.
Parmi les créanciers non garantis, le plus important est CBR Laser inc., de Plessisville, avec une réclamation de 1 570 935 $. On retrouve également dans cette liste, entre autres, Desjardins-Innovatech, de Sherbrooke (183 687.58 $), l’Agence du revenu du Québec (154 828 $), Podium Trailers (122 477,31 $), FBL Comptables agréés (101 652,73 $) et la SADC de la région d’Acton (89 800 $). Le total de ces réclamations s’élève à 2 845 199,05 $.
Quant aux réclamations garanties on retrouve notamment la Banque du développement du Canada (1 392 000 $, pour l’édifice et le terrain), Investissement Québec (1 118 798 $), CBR Laser (800 000 $), le CLD région d’Acton Vale (77 000 $) et la Ville d’Acton Vale (taxes foncières totales de 51 973,50 $).
Le dépôt de la cession a été effectué le 20 février. La première assemblée des créanciers aura lieu le 13 mars, à Saint-Hyacinthe.
Les clients d’Alliantis Métal provenaient principalement des secteurs industriel, récréatif, médical, du transport et de l’énergie. En 2013, une aide financière de 317 500 $, versée par l’Agence de développement économique du Canada, a permis à l’usine d’acquérir des équipements de découpe au laser afin d’améliorer sa productivité.
Son propriétaire, Claude Mayer, a auparavant opéré l’entreprise Camoguid, qui avait éprouvé de sérieuses difficultés lorsque BRP décida de faire affaire avec des sous-traitants mexicains. Le Fonds de solidarité FTQ avait toutefois versé 1,8 million $, en 2007, afin de participer à la relance de la compagnie rebaptisée alors Camoguid Évolution.
Éric Thibodeau, directeur général de la SADC d’Acton, souhaite une transition satisfaisante pour les personnes et les familles affectées par la situation.
« Au cours des derniers jours, nous avons eu des contacts avec la direction de l’entreprise pour évaluer les options et les impacts à la suite de la fermeture. D’autres rencontres sont également prévues. Présentement, les membres de l’équipe de la SADC s’affairent à prendre contact et à accompagner les entreprises directement affectées par cette fermeture afin de limiter les effets négatifs de cette annonce », dit-il.
René Pedneault, directeur du service de développement économique et local à la MRC d’Acton, a également une bonne pensée pour les employés qui perdent ainsi leur poste.
« Nous collaborerons avec Emploi-Québec afin que ces gens puissent se replacer dans d’autres entreprises, idéalement en région. C’était des employés très qualifiés », mentionne-t-il.