19 janvier 2023 - 07:00
Football collégial
Altercation entre un parent et un arbitre : aucune accusation
Par: Maxime Prévost Durand
Une décision controversée rendue tout juste avant la mi-temps avait mené à une altercation entre un parent d’un joueur du Noir et Or du Collège de Valleyfield et un arbitre lors d’un match des Lauréats du Cégep de Saint-Hyacinthe. Aucune accusation ne sera toutefois portée en lien avec cet incident. Photothèque | Le Courrier ©

Une décision controversée rendue tout juste avant la mi-temps avait mené à une altercation entre un parent d’un joueur du Noir et Or du Collège de Valleyfield et un arbitre lors d’un match des Lauréats du Cégep de Saint-Hyacinthe. Aucune accusation ne sera toutefois portée en lien avec cet incident. Photothèque | Le Courrier ©

Aucune accusation n’a finalement été portée en lien avec l’altercation qui a impliqué un parent et un arbitre cet automne durant un match de football des Lauréats du Cégep de Saint-Hyacinthe, a appris LE COURRIER.

La scène avait créé une véritable commotion dans le monde du sport québécois. À sa sortie du terrain, pour la mi-temps, un arbitre avait été impliqué dans une altercation avec le parent d’un joueur du Noir et Or du Collège de Valleyfield, dont l’équipe visitait les Lauréats. La tension avait rapidement monté et des coups avaient été lancés. L’officiel était tombé au sol et il était resté étendu de longues secondes avant de réussir à se relever, ébranlé. Quelques instants plus tôt, une décision controversée rendue sur le terrain avait privé le Noir et Or d’un touché.

À la suite de l’incident, qui avait forcé l’annulation de la rencontre, les policiers s’étaient rendus sur les lieux et de nombreux témoins avaient été rencontrés. Les deux hommes avaient été arrêtés puisqu’une plainte croisée avait été déposée. Ils avaient été remis en liberté immédiatement sous certaines conditions. Le parent plaidait qu’il avait été la première personne agressée, puis l’arbitre, frappé lors de l’altercation, avait également déposé une plainte.

Or, selon les informations que nous avons obtenues, les procureures du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) qui ont étudié le dossier n’ont pas jugé qu’il y avait matière à accusation avec les éléments qu’elles détenaient. La décision a été rendue au début décembre et le dossier est donc clos. Il n’y aura pas de procédure judiciaire ni contre l’un ni contre l’autre.

Les procureures du DPCP n’ont toutefois pas voulu confirmer l’information. « Nous ne fournissons pas l’information à savoir si un événement fait l’objet d’une plainte ou si un dossier fait l’objet d’un refus. Dans le cas d’un refus, ce sont les policiers qui avisent les personnes pour lesquelles une plainte a été soumise au DPCP de notre décision », ont-elles répondu lorsqu’interpellées à ce sujet.

Joint par LE COURRIER, le parent impliqué dans l’altercation a poliment décliné notre demande d’entrevue. Dans la foulée de l’incident, le Journal de Montréal avait dévoilé que cet homme était directeur général d’un organisme d’aide et qu’il avait été suspendu de ses fonctions pour une période indéterminée. Puisqu’aucune accusation n’a été portée contre lui, il a pu réintégrer son poste, a-t-on pu constater en téléphonant directement à l’organisme.

Au moment de mettre sous presse, il n’avait pas été possible de joindre l’arbitre. L’incident n’a visiblement pas affecté la passion du football de cet officiel d’expérience puisqu’il était sur le terrain lors de la finale du Bol d’Or en division 2 collégiale, à peine quelques semaines plus tard.

De son côté, le président-directeur général du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), Gustave Roel, a dit respecter la décision prise dans ce dossier et le travail effectué par les policiers.

Selon lui, cet incident a surtout mis en lumière l’importance d’assurer un climat sain sur les terrains, et ce, peu importe le sport. Il s’est d’ailleurs réjoui de voir que cette situation malheureuse a permis de faire du renforcement positif envers le respect du travail des arbitres.

« Ça a amené une mobilisation du milieu et rappelé que des situations comme celle-là sont inadmissibles. On souhaite que ce genre d’incident ne se reproduise pas », a indiqué M. Roel en entrevue avec LE COURRIER.

Le directeur général de Football Québec, Steve Duchesneau, n’avait pas donné suite à notre appel au moment de mettre sous presse.

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