Propriété de l’organisme Saint-Hyacinthe Technopole, ce nouveau bâtiment d’une superficie de 135 000 pieds carrés répartis sur deux étages sera érigé dans la Cité de la biotechnologie, à l’angle des avenues Cartier et José-Maria-Rosell. Ce projet industriel majeur représente un investissement de 30 M$.
« Parmi les exigences de préqualification, il fallait avoir construit ces deux dernières années un édifice d’une superficie de plus de 150 000 pieds carrés. Ce seul critère a fait en sorte que l’on ne pouvait poursuivre le processus de qualification », déplore Alain Deschesnes, en entrevue téléphonique au COURRIER.
Gestionnaire de l’appel d’offres pour le projet CDMV, la firme d’ingénierie Genipro de Longueuil avait sélectionné plusieurs entrepreneurs pour l’étape de préqualification. Pour le projet CDMV, Construction Bugère s’était associée avec les firmes ACDF Architecture et WSP ingénierie.
« La compétence de notre équipe de construction incluant celle de nos professionnels permettait largement la conception et la construction de ce bâtiment. Notre capacité financière permettait aussi de conduire un tel projet à son terme », estime avec le recul M. Deschesnes, également chargé de projets chez Construction Bugère.
« Nous réalisons des projets beaucoup plus complexes tels que des centres de recherche et des laboratoires scientifiques comme celui de Santé Canada à Longueuil. Je considère que l’exigence était trop restrictive en considérant notre portfolio », poursuit-il.
La longue feuille de route de Construction Bugère compte plusieurs projets maskoutains tels que l’édifice qui devait accueillir l’entreprise Zénith Lab, le siège social de RTM Médical et le laboratoire de pathologie animale de l’Agence canadienne d’inspection des aliments.
Concurrent local de Construction Bugère, l’entreprise Arri Construction s’est rendue à l’étape de la soumission.
« Nous avons déposé une offre et nous pensions réaliser ce bâtiment. Mais cela fait partie du jeu de ne pas être sélectionné », considère avec philosophie Simon Boisclair, président d’Arri Construction.
Actuellement, cette entreprise réalise dans le parc industriel Olivier-Chalifoux les agrandissements de Galenova, un fabricant de produits et matériels pharmaceutiques, et de l’usine Vitoeuf.
Finalement, c’est Frare & Gallant, une entreprise spécialisée dans la construction de bâtisses à vocation agroalimentaire et industrielle basée à Laval, qui a décroché le convoité contrat de construction du projet CDMV.
Cet entrepreneur a lui aussi fait sa marque dans les parcs industriels de la ville de Saint-Hyacinthe. En 2018, la Meunerie Côté-Paquette, en partenariat avec Trouw Nutrition Canada, avait confié à Frare & Gallant la construction d’une nouvelle meunerie ultramoderne dans le parc industriel Théo-Phénix.
En 2013, le fabricant de produits laitiers Liberté (propriété aujourd’hui du géant américain General Mills) avait mandaté Frare & Gallant pour construire un nouveau bâtiment de plus de 80 000 pieds carrés. Quatre ans plus tard, l’entreprise a réalisé les travaux d’agrandissement de cette même usine en vue d’installer de nouveaux équipements de production de yogourts.
La construction du bâtiment de CDMV débutera en mars et devrait s’étendre sur les douze prochains mois. Selon Saint-Hyacinthe Technopole, l’entreprise devrait intégrer ses nouvelles installations dès le printemps 2022.