Dans un reportage de NousTV sur le bilan du maire Claude Corbeil à la veille des élections municipales de 2017, André Beauregard disait être contre le dossier de l’aéroport. « Je vous le dis ce soir et ce n’est pas dans six mois, dans un an ou dans deux ans que je vais changer d’idée. Je rencontre plein de gens à Douville qui sont contre l’aéroport. Je vais toujours être contre. »
Après avoir rafraîchi sa mémoire, le candidat à la mairie souligne que les élus à l’époque n’étaient pas favorables à ce que ce soit la Municipalité qui achète l’infrastructure. « On souhaitait que ce soit la MRC des Maskoutains. On a poussé pour dire que ce n’était pas à la Ville de le faire, mais à la MRC. Vous connaissez la suite. Le conseil de la MRC a refusé », se remémore l’élu.
Il se rappelle également avoir reçu à l’époque beaucoup de commentaires concernant le bruit et le passage des avions au-dessus des quartiers résidentiels à Douville. Après une rencontre avec l’Association des pilotes de Saint-Hyacinthe en 2018 pour sensibiliser les utilisateurs de l’aéroport, les commentaires des résidents ont cessé, dit M. Beauregard.
Ces plaintes s’ajoutaient à celle touchant l’état de la chaussée de l’avenue de l’Aéroport. C’est donc pour ces raisons qu’il affirme avoir eu des citoyens du quartier Douville contre le dossier à l’époque, mentionne-t-il. Le conseil municipal a d’ailleurs autorisé des travaux de drainage et de pavage sur cette route en mai 2021. Le contrat s’élève à 1 531 100 $.
Une décision imminente
L’aspirante mairesse et cheffe du parti Saint-Hyacinthe unie, Marijo Demers, a critiqué la Ville d’avoir entamé ces démarches sans avoir sécurisé des subventions gouvernementales lorsqu’elle a commenté l’intention de la Ville d’acheter l’aéroport.
« Tu ne peux pas avoir de confirmation de subventions tant que tu n’es pas propriétaire. Tu ne peux pas faire de demande si tu n’es pas propriétaire, répond M. Beauregard. […] Dans l’offre d’achat qu’on pourrait éventuellement faire, on pourrait avoir une clause conditionnelle à des subventions. Ça fait partie des choses qu’on vérifie. »
L’élu réaffirme qu’il n’y a pas d’offre d’achat acceptée. « Il y a encore plusieurs subventions disponibles, mais qui se terminent bientôt. Si on passe tout droit, on ne sait pas si ces programmes-là vont revenir par la suite. C’est sûr qu’il y aura une décision prise d’ici un mois, à savoir si oui on achète ou non on n’achète pas », conclut-il.