12 mai 2022 - 07:03
Retraite du directeur général des Galeries St-Hyacinthe
André Brochu sur son départ
Par: Sarah Villemaire
Le directeur des Galeries St-Hyacinthe, André Brochu, quittera son poste le 31 août. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le directeur des Galeries St-Hyacinthe, André Brochu, quittera son poste le 31 août. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La routine ne sera bientôt plus la même pour André Brochu alors que ce dernier prendra sa retraite au mois d’août après 39 ans de loyaux services auprès des Galeries St-Hyacinthe.

De spécialiste du commerce de détail à directeur général, l’homme d’affaires aura su marquer cet espace commercial par sa volonté de faire rayonner le commerce au détail dans la grande région de Saint-Hyacinthe et par sa résilience face à cette période empreinte de nombreux changements.

Originaire de Saint-Magloire, André Brochu a consacré sa carrière au domaine du commerce de détail. Il a fait ses débuts au sein de l’entreprise Woolworth au centre-ville de Saint-Hyacinthe pendant 15 ans avant d’être embauché aux Galeries en 1983. Déjà à cette époque, de grands défis l’attendaient sur le plan du développement commercial qui en était à ses débuts. « Pour moi, Saint-Hyacinthe était plus qu’une ville centrée sur l’agroalimentaire. Je sentais que la municipalité avait un grand potentiel au niveau du commerce. Dès mon arrivée aux Galeries, j’ai misé gros sur le côté marketing, les promotions et l’organisation d’événements pour attirer les foules et on a connu du succès rapidement », souligne André Brochu.

Outre les nombreuses campagnes publicitaires, les Galeries ont donné un grand coup sur l’aménagement du bâtiment et plusieurs installations se sont greffées à la bâtisse initiale au fil des ans, à commencer par le cinéma et l’aire de restauration qui ont été inaugurés en 1997. A suivi, en 2010, la quatrième phase du centre commercial avec l’ajout de boutiques et la rénovation des différentes allées afin d’attirer les clients. Une étape importante pour les Galeries qui devait composer, déjà à cette époque, avec les nouvelles tendances de magasinage des consommateurs.

« L’arrivée des grandes chaînes commerciales au Québec et l’achat en ligne ont clairement eu un impact sur le comportement des clients. On a effectué plusieurs études de marché et les résultats étaient clairs. Il fallait moderniser le secteur tout en ajoutant de nouvelles boutiques en vogue pour encourager l’achat local et c’est ce que l’on a fait », renchérit M. Brochu.

En 2017, le complexe hôtelier Sheraton ainsi que le Centre de congrès de Saint-Hyacinthe ont vu le jour sur le site des Galeries. La passerelle reliant cet espace au centre commercial a aussi été inaugurée à cette même période.

Tenir le fort

Bien que les défis aient été nombreux tout au long de la carrière d’André Brochu, la pandémie a été l’ultime épreuve de sa vie professionnelle. C’est d’ailleurs cet événement qui a poussé l’homme de 73 ans à vouloir prendre du recul et à céder sa place. « La pandémie a été la période la plus difficile que j’ai vécue. Pour être honnête, on n’était pas prêts pour ce genre de situation. Du jour au lendemain, je me suis retrouvé pratiquement seul à gérer cette grosse boîte. Mon travail a été de sauver les commerces », mentionne-t-il.

M. Brochu se rappelle qu’à l’aube de la pandémie, les Galeries St-Hyacinthe étaient sur une belle lancée. La crise sanitaire est cependant venue freiner cet essor. Avec les nombreuses fermetures temporaires et réouvertures, l’équipe des Galeries a travaillé activement aux demandes d’aides gouvernementales qui ont tardé à arriver, déplore le directeur général. « Au début de la pandémie, le commerce de détail n’était pas pris en considération et ça a été long avant d’avoir du support. C’est pour cela qu’on a été très compréhensifs et flexibles envers nos commerçants afin de rouvrir le plus de commerces possible. Oui, on en a perdu en cours de route, mais on a essayé de minimiser les impacts et on le fait encore », renchérit André Brochu.

André Brochu tirera sa révérence le 31 août. Sans regret, il partira la tête haute, fier du travail accompli. « Je suis heureux et un peu triste de partir. D’un côté, j’ai tellement réalisé de belles choses que ce sera de beaux souvenirs dont je vais me rappeler longtemps », conclut-il.

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