Dans son allocution, le chef conservateur a soutenu que cet engagement permettrait aux personnes âgées « d’améliorer leur quotidien » alors qu’elles doivent souvent composer avec des revenus fixes, ce qui les rend particulièrement vulnérables à l’augmentation du coût de la vie, a-t-il illustré. Les aînés sont pourtant « ceux qui méritent le plus notre attention et notre appui », a ajouté M. Scheer.
Ce crédit d’impôt appliqué à partir de l’âge de 65 ans profite surtout aux personnes à revenus faibles ou moyens, soutiennent les conservateurs. Il s’agit d’une autre promesse qui s’inscrit en continuité avec la stratégie de campagne du parti, qui se vante de « remettre de l’argent dans les poches des Canadiens ».
La distractiondu brownface
L’annonce ayant lieu au lendemain des révélations gênantes sur les déguisements passés du premier ministre sortant, les journalistes ont insisté pour faire réagir Andrew Scheer sur la controverse du jour. Sans insister sur le caractère raciste ou offensant de ce faux pas, le chef conservateur a plutôt blâmé le « mensonge » de son rival, qui n’a pas reconnu d’emblée tous les incidents impliquant un brownface (trois sont maintenant connus). « Les Canadiens auraient peut-être pu accepter les excuses de Justin Trudeau s’il n’avait pas menti », a-t-il martelé.
Il a également reconnu qu’un membre de son équipe avait reçu ces images avant de les transmettre aux médias « pour vérification », sans préciser depuis quand les conservateurs étaient en possession de ce matériel.
Une régie pour les médias?
Le représentant du COURRIER a abordé la question de l’aide aux médias avec le chef conservateur, lui qui a déjà critiqué le programme mis sur pied par le gouvernement libéral, disant vouloir d’abord « miser sur les solutions qui viennent du marché ». Questionné à savoir si un éventuel gouvernement conservateur préconiserait ainsi de ne pas intervenir pour soutenir les médias, M. Scheer a plutôt avancé que son parti voulait au contraire faire en sorte que les revenus liés à la création de contenu journalistique reviennent aux créateurs. « Le problème maintenant, c’est que les grands réseaux sociaux ramassent tout l’argent. Ce n’est pas juste », a-t-il reconnu. Il a ainsi avancé que le parti travaillait sur la création d’une « régie » pour compenser les médias « sans ingérence » de la part du gouvernement dans la détermination de qui est admissible.
Un peu plus tard lors de la même journée, alors qu’il était en déplacement à Sherbrooke, le chef conservateur a précisé sa pensée en entrevue avec La Tribune. Si sa solution impliquant une régie diffère de la stratégie libérale, M. Scheer ne toucherait toutefois pas au montant déjà annoncé (595 M$ sur cinq ans) s’il était élu, a rapporté le média sherbrookois.