15 avril 2021 - 07:00
Politique municipale
Annabelle T.Palardy s’unit à Marijo Demers
Par: Rémi Léonard
À l’arrière, la candidate à la mairie Marijo Demers en compagnie d’Annabelle T.Palardy. 

Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

À l’arrière, la candidate à la mairie Marijo Demers en compagnie d’Annabelle T.Palardy. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le nouveau parti politique municipal Saint-Hyacinthe Unie a dévoilé ce lundi sa première candidature dans les districts en vue des élections de novembre 2021. Il s’agit d’Annabelle T.Palardy, l’actuelle présidente du Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain et conseillère en développement professionnel à Espace carrière.

On savait déjà que l’enseignante au collégial Marijo Demers serait de la course à la mairie sous la bannière de Saint-Hyacinthe Unie, mais le jeune parti politique a maintenant trouvé ses onze représentants pour chacun des districts électoraux. Seule candidature dévoilée pour l’instant, Annabelle T.Palardy tentera de devenir la prochaine conseillère du district Hertel-Notre-Dame, laissé vacant par le décès de Nicole Dion Audette survenu il y a maintenant un an.

Pour Annabelle T.Palardy, ce quartier est surtout celui qu’elle « connaît le mieux » à Saint-Hyacinthe pour y avoir habité quatre ans lors de son arrivée dans la ville, il y a six ans. C’est aussi là où l’on retrouve le Quartier des études supérieures et ses trois institutions d’enseignement.

L’engagement comme mode de vie

Décrite par sa cheffe comme une « passionnée de justice sociale et environnementale », Annabelle T.Palardy représente à son sens un exemple remarquable d’engagement. Pour la jeune femme native de Saint-Damase, ce saut en politique, qu’elle dit « mûrement réfléchi », représente la suite logique dans son parcours déjà marqué par l’implication bénévole, ce qui lui a d’ailleurs valu le prix Hommage au bénévolat Québec en 2019.

À 27 ans, elle affirme fièrement avoir choisi « l’engagement comme mode vie ». C’est elle qui a piloté l’inclusion et la participation des jeunes à l’intérieur des instances du parti en création. Résultat, Saint-Hyacinthe Unie compte maintenant une aile jeunesse d’une dizaine de personnes, pour un parti naissant qui rallie au total une centaine de membres, selon Mme Demers. Deux représentants de cette aile jeunesse, Jordan Morin-Bernard et Naïla Gravel-Baazaoui, ont d’ailleurs pris la parole pour appuyer la candidature d’Annabelle T.Palardy.

En entrevue au COURRIER, la candidate a identifié l’enjeu qui a toujours été à la base de son implication : notre action collective face aux défis posés par les changements climatiques. Si elle débarque aujourd’hui dans l’arène politique, c’est qu’elle ne conçoit pas que cet enjeu se « reflète aussi peu » dans les conseils municipaux, où les jeunes sont encore largement sous-représentés, de même que les femmes.

À ce sujet, Marijo Demers a confirmé que Saint-Hyacinthe Unie présentera une équipe paritaire aux prochaines élections. Tout en s’activant à définir son programme politique, le parti compte toutefois réaliser une tournée de consultation dans chacun des quartiers avant de dévoiler une plateforme électorale. « On arrive avec des idées, mais on n’a pas la prétention de tout savoir », a décrit Marijo Demers, qui aspire à implanter une véritable « démocratie de proximité » à Saint-Hyacinthe. « Les citoyens ont de bonnes idées et ils ont envie d’être entendus… plus souvent et mieux », a aussi soutenu Mme T.Palardy. La démarche risque de se déployer au courant de l’été en mode hybride, soit à la fois de manière virtuelle, mais également par de possibles rencontres extérieures, en fonction de l’évolution des consignes sanitaires.

Un parti à définir

De manière générale, Saint-Hyacinthe Unie se veut porteur d’un « espoir de changement » en matière d’environnement, a présenté Marijo Demers, qui veut faire en sorte que Saint-Hyacinthe devienne « une ville écoresponsable, pas juste en parole, mais en actions » en plus d’en faire un endroit « où il fait bon vivre ». Le jeune parti souhaite également se définir par sa volonté de se montrer transparent envers les citoyens et de leur devoir une reddition de comptes.

La cheffe de Saint-Hyacinthe Unie a averti que ces idées ne n’imposeront qu’à travers un « changement de culture » au sein du conseil municipal, où elle souhaite apporter un « nouveau souffle » avec son équipe. Après tout, un peu d’oxygène serait « plus que salutaire à l’hôtel de ville », a glissé Mme Demers. Dans une approche transpartisane, elle assure par ailleurs que l’objectif de son équipe sera toujours de travailler avec ceux qui seront élus, peu importe la bannière ou leur absence d’affiliation politique.

Marijo Demers est aussi revenu sur la vacance du siège dans Hertel-Notre-Dame au moment de présenter sa candidate, soulignant le fait que les citoyens de ce secteur auront été, d’ici l’automne prochain, 18 mois sans représentant à la table du conseil. « D’autres villes ont fait des choix différents », a commenté la cheffe du parti, évoquant l’option d’une élection partielle. À Saint-Hyacinthe, les élus actuels ont préféré attendre aux élections générales pour pourvoir le poste et se sont réparti les dossiers de Mme Dion Audette entretemps.

L’annonce s’est par ailleurs déroulée en mode virtuel, le parti n’ayant pas été autorisé par la Ville à tenir une « activité de nature politique » sur la place publique en vertu du nouveau cadre de référence événementiel. Cette restriction, qui inclut également les activités de nature syndicale ou religieuse, est d’ailleurs dénoncée par une quarantaine de citoyens dans une lettre ouverte publiée ici, action que le parti dit appuyer.

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