18 novembre 2021 - 07:00
Faire le tour de l’île de Montréal à la course
Anne-Lise Nadeau complète un défi inachevé
Par: Maxime Prévost Durand
En compagnie d’amis, Anne-Lise Nadeau a fait le tour de l’île de Montréal à la course à pied dans la nuit du 5 au 6 novembre, une distance de plus de 125 km. Photo gracieuseté

En compagnie d’amis, Anne-Lise Nadeau a fait le tour de l’île de Montréal à la course à pied dans la nuit du 5 au 6 novembre, une distance de plus de 125 km. Photo gracieuseté

L’ultramarathonienne Anne-Lise Nadeau a relevé le défi de faire le tour de l’île de Montréal à la course à pied dans la nuit du 5 au 6 novembre. En parcourant la distance de plus de 125 km, la résidente de Saint-Damase a ainsi pu compléter le défi inachevé qu’elle s’était lancé le printemps dernier.

Avec ses amis Doudja Mekamcha et Laurent Teboul, elle avait voulu réaliser cet exploit en mai, mais le couvre-feu qui était toujours en vigueur les avait empêchés de réaliser le tour complet de l’île. Le trio avait néanmoins parcouru 105 km, partant dès l’aurore et terminant en début de soirée.

Maintenant que les contraintes de temps ne sont plus un enjeu, Anne-Lise Nadeau souhaitait reprendre ce défi non achevé. Sa fidèle amie Doudja Mekamcha était toujours à ses côtés, puis Isabelle Desjardins-David s’est jointe à elles. Le trio féminin a couru durant toute la nuit en compagnie de ses « gardes du corps », comme elles les ont appelés, Laurent Teboul et François Decelles. Au total, ce sont finalement 129,5 km qui ont été parcourus par les athlètes en 21 h (et quatre minutes pour être précis).

« Ce fut un défi sportif extrêmement difficile, surtout que notre entraînement des derniers mois était en sentiers, a souligné Anne-Lise Nadeau après la course. Courir la nuit, avec la fatigue, le froid et l’humidité, c’était quelque chose! »

En plus d’être épuisant physiquement, ce type de défi met à rude épreuve le cerveau, si bien que le combat psychologique devient tout aussi important que celui physique plus la course progresse.

« Après 105 km, je tombais dans l’inconnu. Je n’avais jamais couru une aussi grande distance. C’est devenu très mental. Les jambes étaient fatiguées et, à chaque pas, j’avais l’impression que j’allais m’effondrer. J’étais épuisée, j’avais mal au cœur et je voulais que ça finisse. Mais Doudja et moi nous répétions, tel un mantra : on est fortes, on est capables! On a réussi à nous rendre jusqu’au bout, mais en allant puiser dans nos ressources les plus profondes. »

Malheureusement, Anne-Lise et Doudja ont vu Isabelle tomber au combat au 97e km en raison d’une blessure et d’une chute, un moment « brise-coeur » dans le défi.

Une cause

Par volonté de donner un sens à son défi sportif, Anne-Lise Nadeau et ses comparses ont convenu d’amasser de l’argent pour la Société de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) du Québec. Un montant de plus de 4500 $ a pu être recueilli pour cet organisme voué à l’amélioration des conditions de vie des personnes atteintes de la SLA et au soutien des membres de leur famille.

Cette cause a notamment été retenue après qu’Anne-Lise Nadeau eut vu la SLA (aussi appelée maladie de Lou Gehrig) emporter celui qu’elle considérait comme un mentor, Jacques Caron, anciennement technicien en audiovisuel et professeur de photographie au Collège Saint-Maurice.

Lors de son défi sportif précédent, au printemps, celle que l’on connaît également en tant que chanteuse et comédienne avait réussi à amasser 2720 $ au profit du Centre de bénévolat de Saint-Hyacinthe en seulement une semaine.

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