« Je trouve ça cool de redonner à mon ancienne école. C’est spécial quand même, ça fait plus de dix ans que je suis passé ici », lance le numéro 45 du Rouge et Noir, rencontré lors d’une pratique des Patriotes au cours de laquelle il avait demandé à son bon ami Jean-Christophe Beaulieu – qui a porté l’uniforme des Alouettes de Montréal et du Rouge et Noir d’Ottawa – de se joindre à eux.
Anthony Gosselin, qui réside à Otterburn Park, avait déjà commencé à partager ses conseils aux joueurs des Patriotes l’an dernier avec des visites occasionnelles. « Je venais à quelques pratiques seulement, mais là, je suis vraiment impliqué et j’aime ça. »
L’organisation des Patriotes voit comme une belle opportunité le fait de pouvoir compter sur les services d’Anthony cet automne. Avec l’équipe juvénile, il s’occupe des unités spéciales.
« On est très chanceux de l’avoir avec nous. Il amène une énergie incroyable. C’est un joueur d’énergie, mais aussi un coach énergique, l’a vanté l’entraîneur-chef de l’équipe juvénile, Marco Arpin. Il amène tout un côté technique. Tout le coaching staff et tous les joueurs ont à apprendre de lui. »
Ayant lui-même vécu la déception de ne pas pouvoir jouer au football cette année, Anthony Gosselin peut bien comprendre la situation dans laquelle sont plongés nos jeunes joueurs, dont la saison n’a rien de normal en raison de la pandémie.
« Nous, on a carrément perdu notre job, souligne celui qui s’est tourné vers l’aménagement paysager pour avoir un gagne-pain cet été. Au moins, eux, ils ont encore la chance de pouvoir jouer, même si on ne sait pas combien de temps ça va durer. Ils ont pu jouer un premier match samedi, il va sûrement y en avoir un deuxième en fin de semaine… »
Évidemment, le fait de revenir dans le giron des Patriotes lui ramène toute sorte de souvenirs en tête. On le sent d’ailleurs encore fier de la progression qu’il a connue comme joueur lors de son passage avec les Patriotes.
« On n’a jamais gagné [de championnat] quand j’étais ici, même si on a eu de belles saisons. C’étaient de belles années. Chaque fois que tu montes de niveau, c’est de plus en plus difficile d’avoir de grosses performances, mais j’ai réussi à être un des bons joueurs qui sont passés ici. »