Le dossier de l’exploration pétrolière et gazière sur l’île Anticosti a mis sous les feux de la rampe la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, au cours de la dernière semaine.
À pas moins de trois reprises, la porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’énergie a porté le message de son parti politique et a interpellé le gouvernement libéral dans ce dossier. Un dossier qui, aux yeux de Mme Soucy, est un symbole parfait de la désorganisation et de l’improvisation qui règne au sein du gouvernement. « Mon parti politique et moi-même en avons contre le changement de cap insensé et radical du premier ministre, qui multiplie depuis son voyage à Paris les déclarations malavisées concernant une éventuelle rupture du contrat autorisant le projet d’exploration du potentiel gazier et pétrolier sur Anticosti », a déclaré Chantal Soucy. « Il faut en effet rappeler que le gouvernement péquiste a signé ce contrat afin que Pétrolia puisse au moins évaluer les possibles réserves d’hydrocarbures qui se cachent sous le sous-sol de l’île. Il ne s’agit donc pas ici d’un contrat permettant l’exploitation sur Anticosti, mais d’une entente afin d’avoir l’heure juste sur l’ampleur de cette richesse naturelle! », a-t-elle poursuivi.
Que ce soit lors des périodes des questions où lors du dépôt d’une motion, la députée de Saint-Hyacinthe n’est jamais parvenue à obtenir une réponse claire et satisfaisante de la part du gouvernement à deux questions pourtant simples : le premier ministre va-t-il respecter la signature du Québec? Sinon, combien cela va-t-il coûter aux Québécois en pénalités et en frais d’avocats? « La vérité, c’est que le gouvernement s’enfonce de plus en plus dans un sable mouvant sans fin. Le premier ministre s’apprête non seulement à nuire à un projet potentiellement enrichissant pour le Québec, mais il ternit l’image du Québec auprès des investisseurs de partout dans le monde en refusant d’honorer un contrat signé en bonne et due forme », a affirmé la députée.
Mme Soucy a également souligné la sortie d’un ex-ministre libéral important, Marcel Dutil, qui a publiquement dénoncé le virage à 180 degrés de Philippe Couillard concernant Anticosti. « Cet homme, qui est de surcroît propriétaire d’une importante pourvoirie sur l’île Anticosti, un “bon” libéral, qui fustige le premier ministre, ça dit tout de l’isolement dans lequel se place le chef du gouvernement », a-t-elle ajouté.
Elle n’était donc pas surprise de voir le gouvernement refuser de débattre de la motion qu’elle a présentée mercredi. Cette motion demandait au gouvernement de respecter le contrat signé par le gouvernement du Québec, contrat permettant d’évaluer le potentiel gazier et pétrolier sur l’île d’Anticosti.
Mme Soucy a conclu en rappelant que la création de richesse au Québec devrait être la principale obsession du gouvernement Couillard, non pas déchirer un contrat, négocié et signé, dont les travaux pourraient générer des revenus majeurs pour le Québec au cours des prochaines années.