Il n’était pas question pour Antoine Corriveau de répondre à des critères radiophoniques pour Les Ombres Longues. Au lieu de cela, son second album présente des chansons sombres et parfois longues.
Il a fallu deux ans à l’auteur-compositeur-interprète pour écrire cet opus. Pendant cette période, une ligne directrice s’est imposée en processus d’écriture, celle de la rupture. La rupture amoureuse en premier lieu, puis celle du printemps érable.
« Cela s’est imposé assez vite comme thème dans mes chansons. Je trouvais que cela collait bien à l’ensemble du disque qui s’enlignait plutôt sombre. J’ai ajouté le printemps érable en processus d’écriture parce que la grève étudiante m’a beaucoup touché et je trouvais intéressant de mélanger les deux thèmes », raconte Antoine Corriveau.
Les Ombres Longues résulte d’un long processus de création. Avec Nicolas Grou à la réalisation et à la prise de son, l’album a été enregistré à raison d’une à deux journées d’enregistrement par semaine. Cela sans compter la campagne de financement que l’artiste a dû faire pour achever la production de l’album.
Finalement, l’album a été lancé avec Coyote Records et du coup le travail acharné de l’artiste est sorti de l’ombre. Depuis sa sortie au printemps 2014, Les Ombres Longues est encensé par la critique et a récolté une nomination à l’ADISQ dans la catégorie Album alternatif de l’année.
« Je suis vraiment heureux de l’accueil que reçoit cet album. Mon premier album n’a pas eu la chance d’être produit par une maison de disque et n’a pas connu la même visibilité. Que mon second album soit en nomination à l’ADISQ lui donne un bel élan et j’en suis fier parce que Nicolas et moi avons beaucoup cru au projet », conclut-il.
Antoine Corriveau offrira une performance acoustique chez Fréquences le disquaire, vendredi, pour la sortie de Les Ombres Longues en version vinyle, à 17 h. Le chanteur sera en spectacle le soir même au Zaricot, dès 20 h.
