13 août 2015 - 00:00
Usine Olymel de Saint-Simon
Après le bras de fer, la main tendue
Par: Jean-Luc Lorry
Le règlement à venir entre les ex-travailleurs de l’usine de découpe de porc de Saint-Simon et Olymel laisse entrevoir un possible retour des opérations dans cette bâtisse industrielle. Photothèque | Le Courrier ©

Le règlement à venir entre les ex-travailleurs de l’usine de découpe de porc de Saint-Simon et Olymel laisse entrevoir un possible retour des opérations dans cette bâtisse industrielle. Photothèque | Le Courrier ©

Le règlement à venir entre les ex-travailleurs de l’usine de découpe de porc de Saint-Simon et Olymel laisse entrevoir un possible retour des opérations dans cette bâtisse industrielle. Photothèque | Le Courrier ©

Le règlement à venir entre les ex-travailleurs de l’usine de découpe de porc de Saint-Simon et Olymel laisse entrevoir un possible retour des opérations dans cette bâtisse industrielle. Photothèque | Le Courrier ©

Le bras de fer juridique dans lequel sont engagés depuis huit ans les anciens salariés de l'usine de découpe de porc de Saint-Simon et l'entreprise agroalimentaire Olymel qui en est propriétaire ne se rendra pas jusqu'à la Cour d'appel du Québec.

En début de semaine, la direction d’Olymel a fait savoir par voie de communiqué qu’elle ne contestera pas un jugement rendu récemment en Cour supérieure.

Le juge Jean-François Buffoni avait rejeté la tentative du géant spécialisé dans la transformation de viande de renverser la décision d’un tribunal d’arbitrage qui condamnait l’entreprise, dont le siège social est basé à Saint-Hyacinthe, à indemniser 406 ex-travailleurs.

Dans le cadre d’un plan de rationalisation, la direction d’Olymel avait fermé les portes de son usine de Saint-Simon le 20 avril 2007 alors que la convention collective venait à échéance le 16 octobre de la même année.

« Nous sommes disposés à nous asseoir avec les représentants syndicaux pour établir les compensations financières pour la période du 20 avril au 16 octobre 2007. Notre intention est de mettre un terme à ce dossier et de trouver un règlement qui sera à la satisfaction des deux parties », indique en entrevue au COURRIER, Richard Vigneault, porte-parole d’Olymel.

Ce dernier précise que le montant de 14 M$ estimé l’an dernier par la CSN ne servira pas de base de discussions entre les parties.

Dans notre précédente édition, le président du Syndicat des travailleurs d’Olympia (CSN), Michel Daigle admettait que cette somme était une évaluation qui ne tenait pas compte de plusieurs montants déductibles tels que des indemnités d’assurance-emploi.

« Olymel doit se conformer au jugement en versant les montants dus à chaque salarié en vertu de la décision d’arbitrage. Aujourd’hui, le public se rend compte que nous avions raison de nous acharner dans cette bataille juridique sans jamais avoir baissé les bras », mentionne Michel Daigle.

Au cours des prochains jours, les deux parties s’entendront sur une date de rencontre.

Réouverture de l’usine?

Lorsque ce litige sera définitivement réglé, les regards se tourneront vers l’usine de Saint-Simon qui pourrait, selon certains, rouvrir ses portes.

Proche de la haute direction de la Coop fédérée (propriétaire d’Olymel), le maire de Saint-Simon, Normand Corbeil, se félicite de cette décision qui devrait permettre selon lui, une réévaluation rapide du potentiel de l’usine Olymel.

« Advenant un règlement du conflit avec le syndicat, le président de la Coop fédérée Denis Richard m’avait laissé miroiter lors d’une discussion qu’il existait de très beaux projets pour Saint-Simon. Il m’a dit qu’il y avait une demande pour les produits prêts à manger et que notre usine pourrait être utilisée à cette fin », indique Normand Corbeil.

Chez Olymel, on ne souhaite pas confirmer ou commenter les propos tenus par M. Corbeil.

« Tout ce qui pourrait être envisagé pour le futur de l’usine de Saint-Simon dépend du règlement à venir du litige », se risque diplomatiquement le porte-parole d’Olymel.

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