21 août 2014 - 00:00
Le public au Séminaire
Après le contenant, le contenu
Par: Martin Bourassa

Le contraire aurait été surprenant, pour ne pas dire scandaleux. Mais en donnant son accord à la transaction entre la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe et le Séminaire, le gouvernement du Québec a respecté la logique.

Dans les faits, c’est une décision qui ne fait que des heureux, exception faite des anciens employés du Collège Antoine-Girouard. C’est bon pour la Ville de Saint-Hyacinthe, le Séminaire, la Commission scolaire, les parents et les élèves du réseau public. Tout ce beau monde y trouve son compte et améliore son sort. Même le gouvernement du Québec, qui n’aura pas à investir dans la construction d’une nouvelle école ou de nouvelles installations sportives à court ou moyen terme.

Il faut saluer l’effort et la détermination de tous ceux qui ont permis cette conclusion heureuse et ces rapprochements entre la CSSH, le Séminaire et Québec. Une bonne note en passant à notre députée caquiste Chantal Soucy qui a vite flairé l’opportunité de s’impliquer dans ce dossier, même si la valeur de ce dernier sautait aux yeux.

Il aurait été criminel de laisser les installations du défunt collège Antoine-Girouard inoccupées plus longtemps. Nous laisserons maintenant le soin aux instances syndicales du CAG de débattre de la légalité de la chose en regard avec le droit du travail. Nous ne nions pas le fait qu’il y ait d’intéressantes pistes légales à explorer ou à défricher, mais cela ne devrait pas se faire au détriment de l’intérêt public.

Pour faire une histoire courte, une école privée qui louait des locaux à une entreprise privée a fermé ses portes en juin 2013 et mis fin à son bail. Elle sera remplacée par une école publique dès septembre 2015 et celle-ci opèrera désormais dans ses propres locaux achetés de plein droit auprès des autorités du Séminaire. Devrait-on empêcher ou retarder cela sous prétexte que les anciens enseignants se sentent lésés et revendiquent de réintégrer leur ancienne école devenue publique?

Pour faire une histoire courte, une école privée qui louait des locaux à une entreprise privée a fermé ses portes en juin 2013 et mis fin à son bail. Elle sera remplacée par une école publique dès septembre 2015 et celle-ci opèrera désormais dans ses propres locaux achetés de plein droit auprès des autorités du Séminaire. Devrait-on empêcher ou retarder cela sous prétexte que les anciens enseignants se sentent lésés et revendiquent de réintégrer leur ancienne école devenue publique?

Nous ne sommes évidemment pas de cet avis.

Maintenant que la question du contenant semble réglée, ou en bonne voie de l’être, il reste à débattre du contenu. Quels élèves devrons-nous transférer au Séminaire et pourquoi? Voilà tout le débat qui reste à faire. La consultation publique qui doit conduire à la réorganisation des écoles secondaires de Saint-Hyacinthe aura lieu le 25 août, pour une prise de décision le 16 septembre. Même si nous nous sommes déjà montrés favorables à un scénario qui assurerait le transfert pur et simple de l’école Casavant au Séminaire en conservant les trois écoles secondaires autonomes, nous avons bien hâte d’entendre les différentes positions et argumentations.

Nous formulons d’ailleurs le souhait que la Commission scolaire se donne le temps de bien faire les choses et ne prenne pas de décision précipitée et à courte vue.

Depuis les 20 dernières années, de mémoire, nous avons eu connaissance d’au moins trois exercices similaires au sein de la CSSH. Ce qui nous amène à souhaiter que la solution retenue ne soit pas trop hermétique et qu’elle règle la question de la réorganisation des écoles secondaires pour longtemps.

Il est permis aussi de ne pas tout régler d’un seul coup, au bout de trois courtes semaines de réflexion afin de rentrer à l’intérieur d’un échéancier.

Il serait dommage d’accoucher d’un scénario préparé et déployé à la hâte qui règlera une situation en surface, sans voir plus loin que le bout de son nez.

Une réorganisation scolaire ne devrait pas devenir un exercice récurrent et astreignant, mais une pratique mobilisatrice et porteuse d’avenir pour le bien de la CSSH certes, mais avant tout pour le bien et la réussite éducative des élèves.

Voilà un aspect qu’il ne faudrait pas perdre de vue chers commissaires.

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