À côté d’elle se trouvait un homme sans foulard ni tuque et en souliers, frigorifié.
« J’ai compris que si l’autobus ne passait pas là, il ne passerait jamais », a-t-elle raconté au COURRIER.
Complètement gelée, elle a donc décidé d’aller chercher sa voiture qu’elle avait garée dans le stationnement situé à l’arrière de la pharmacie Jean Coutu et de la déplacer dans le stationnement du Med Pizza pour y être au chaud en attendant le prochain autobus. Toutefois, son véhicule était déjà très froid et il n’y avait aucun commerce ouvert à cette heure dans les environs.
Vers 6 h 35, un autobus s’est finalement présenté, mais elle n’a pas eu le temps de monter à bord. Elle a donc attendu celui de 6 h 45 et l’a pris. C’est sa mère qui a dû venir déplacer son véhicule par la suite en raison des circonstances.
Selon la jeune femme, qui utilise l’autobus régulièrement, il s’agit du premier retard duquel elle n’a pas été avisée. Il lui est arrivé quelques fois en mai de recevoir des notifications d’annulations sur l’application mobile d’exo appelée Chrono.
Réactions d’exo et de la Ville
Le réseau de transport collectif exo, qui relève de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et qui gère la ligne d’autobus 200, a confirmé que l’autobus s’est présenté avec 40 minutes de retard, mais a indiqué ne pas en connaître la raison.
« La situation ne nous ayant pas été rapportée ce matin-là, il ne nous a pas été possible de mettre en place une solution afin de maintenir notre objectif de fiabilité du service ou d’informer adéquatement notre clientèle. Nous sommes sincèrement désolés de la situation regrettable que cette cliente a vécue et nous tenons à lui assurer que notre service à la clientèle (joignable au 1 833 allo-exo ou par courriel) demeure disponible afin de prendre en note ses commentaires et de lui offrir son support si jamais elle devait vivre d’autres enjeux. Nous allons effectuer un rappel auprès du transporteur que ce genre de situation exceptionnelle doit nous être signalée afin que nous puissions en informer la clientèle impactée et prendre les mesures disponibles dans le but de maintenir nos objectifs de service », a répondu Eric Edström, un conseiller aux relations médias d’exo.
La directrice générale adjointe de la Ville de Saint-Hyacinthe, Brigitte Massé, a indiqué qu’il s’agit du premier cas d’une telle ampleur qui lui est rapporté. Aucune mesure ou amélioration au terminus n’est prévue à court terme. Il faudra attendre que la gare intermodale prévue pour 2025 voie le jour afin que les usagers aient la possibilité d’attendre l’autobus au chaud. Mme Massé a rappelé qu’il s’agit d’un investissement important et que la Ville aura besoin de l’appui financier des autres paliers gouvernementaux pour qu’il se concrétise. Pour le moment, la Municipalité a déjà acquis des terrains pour faire avancer le projet.
