En l’espace de quelques jours, le docteur Hébert, ministre de la Santé, a mis de l’avant deux projets touchant les personnes âgées.
L’assurance autonomie et le maintien à domicile constituent deux éléments incontournables d’une politique globale assurant la sécurité et la dignité de ce segment de la population.Personne ne devrait avoir quoi que ce soit à redire sur chacun de ces éléments marquant une ère nouvelle dans l’évolution de notre société. Pourtant, une mise en garde s’impose; comme si c’était trop beau pour être vrai!Si l’assurance autonomie est plus nouvelle, on ne peut pas dire qu’il en est de même pour le maintien à domicile. Et il est clair que jusqu’à ce jour, dans ce dernier cas, nous n’avons pas les moyens de nos ambitions.Le financement de l’assurance autonomie – le nerf de la guerre – est aussi loin d’être assuré, même à court terme.Quand il est question de maintien à domicile, un choix proposé semble-t-il régulièrement aux personnes âgées, l’argent et le personnel compétent font cruellement défaut.De toute évidence, la demande est de loin supérieure à l’offre, malgré toute la bonne volonté des personnes qui réalisent des miracles au quotidien.Ce seul dossier devrait mobiliser le gros des énergies de tous les intervenants.Mais si on y ajoute un « projet » d’assurance autonomie, force est de se demander si la commande – dans l’état actuel des choses – n’est pas trop élevée. Encore une fois, la question monétaire est au cœur du problème et les modalités de financement devront faire l’objet d’une discussion de toute la population.Avons-nous en main les éléments pour la soutenir? Rien de moins assuré.Ce ne serait pas la première fois qu’un programme jugé capital est mal évalué et abouti à un cul-de-sac financier.-30-