Ah, ben fiou… Je suis soulagé. Depuis le temps que les scientifiques nous achalent avec ces pesticides dérivés de la molécule naturelle de la nicotine qu’ils surnomment « néonics » ou plus poétiquement « tueurs d’abeilles », il est plaisant de voir des agronomes dire exactement le contraire. En plus, c’est souvent les mêmes qui vendent ou prescrivent ces fameux pesticides alors… leur confiance aveugle me rassure doublement. Parce que les scientifiques capotaient déjà sur les « néonics » dans les années 90 quand Bayer et Syngenta les ont introduits sur la base d’études… produites par eux-mêmes.
Allez savoir pourquoi, ça n’a pas arrêté les chercheurs de chercher. Et à force, ils trouvent. Tiens, mardi à Ottawa, un groupe de travail a déposé son rapport après avoir épluché la littérature scientifique des dernières années sur le sujet, soit plus de 500 études, et le consensus est clair : les néonics tuent non seulement les abeilles, mais un paquet d’autres invertébrés et seraient une « sérieuse menace à toute la biodiversité ». Le porte-parole du groupe, Jean-Marc Bonnantin résume : « C’est à mettre dans la perspective de la sixième extinction des espèces qui se produit à grande vitesse sur la planète. L’homme, quand il détruit la biodiversité, en général détruit les espèces dites « supérieures », comme les rhinocéros ou d’autres mammifères. Les pesticides détruisent la base de la chaîne alimentaire, les fondations mêmes de la biodiversité sur terre ». Je trouve les scientifiques alarmistes. Ils pourraient croire sur parole M. Overbeek. Comme on a autrefois cru les vendeurs de cigarettes…