Qu’il s’agisse d’un édifice, d’une tour de télécommunications ou simplement de nuages, les ondes et le flux, ces éléments infravisibles, sont représentés sous plusieurs angles au sein des œuvres de Denis Farley.
« J’essaie de photographier des éléments en leur donnant une présence particulière, pour que l’image aille au-delà de ce qu’elle montre », soutient-il.
La plupart des photos sont affichées telles qu’elles ont été prises, montrant le rapport entre les ondes et l’environnement avec plus de subtilité. D’autres ont été retouchées avec l’ajout d’effets visuels, créant une impression d’interférence.
« [Avec cette exposition], le propos touche à la prolifération des ondes et cette espèce de saturation de notre environnement qui n’est pas physique. On est bombardé d’ondes électromagnétiques. Je ne dis pas que c’est dramatique, je ne parle pas d’impact positif ou négatif. Je fais seulement le rapport entre les choses qui existent : ce qu’on voit, ce qu’on ne voit pas et ce qu’on imagine. »
Parmi ces choses que l’on imagine, les nuages ont pris une nouvelle connotation avec l’apparition de son homonyme dans le milieu technologie, communément appelé le « cloud ».
« Quand on voit les photos de nuages, on pense à la transmission d’informations. Depuis plusieurs années, on parle de l’infonuagique. C’est rendu tellement omniprésent dans la culture des gens, dans leur subconscient même, qu’on ne voit plus le nuage de la même façon. »
La plupart des photographies que l’on retrouve dans cette exposition ont été prises entre 2014 et 2017. Quelques-unes datent toutefois des années 1980 et sont présentées en noir et blanc, un retour dans le passé qui permet d’une certaine façon de retracer les origines de cette préoccupation des ondes.
Le vernissage de l’exposition Aux confins du visible se tiendra samedi à 15 h 30 à Expression. Une visite commentée sera proposée pour l’occasion. Un autre volet de cette exposition est également présenté au centre d’exposition Plein sud, à Longueuil.
Place à la Création
La 16e édition du concours Place à la création est par ailleurs organisée en lien avec Aux confins du visible. Ce concours de création littéraire et visuelle permet de favoriser le développement de la pensée critique et la créativité des participants. Plusieurs catégories sont offertes, tant pour le grand public qu’au niveau scolaire et collégial. Des prix en argent seront remis aux gagnants. La date limite pour remettre les projets est le 30 mars. Pour tous les détails, on consulte le www.expression.qc.ca.
Aux confins du visible est la deuxième exposition présentée par Denis Farley à Expression. En 2000, il avait proposé Meeting. Photo François Larivière | Le Courrier ©
Aux confins du visible est la deuxième exposition présentée par Denis Farley à Expression. En 2000, il avait proposé Meeting. Photo François Larivière | Le Courrier ©
Dans ce monde où les télécommunications nous entourent, les ondes sont plus présentes qu’elles ne l’ont jamais été. Pourtant, on n’en voit rien. À travers son objectif, l’artiste Denis Farley propose d’aller au-delà de ce qui est visible dans sa nouvelle exposition, Aux confins du visible, présentée à Expression jusqu’en avril.