23 avril 2020 - 14:13
Philomène Bilodeau et Sara L’Italien
Au-delà du nom, l’ambition
Par: Maxime Prévost Durand
Philomène Bilodeau (à gauche) et Sara L’Italien (à droite), en coulisse avant une représentation des finissants de l’École de théâtre. Photo gracieuseté

Philomène Bilodeau (à gauche) et Sara L’Italien (à droite), en coulisse avant une représentation des finissants de l’École de théâtre. Photo gracieuseté

Philomène Bilodeau et Sara L’Italien ont toutes deux grandi dans les coulisses des plateaux de tournage et les loges des salles de spectacles où elles ont suivi leurs parents. Maintenant, c’est à leur tour de passer au-devant de la scène. Finissantes à l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe, elles tenteront dans les prochains mois de percer dans ce milieu où leurs parents ont si bien réussi.

La première, Philomène, est la fille des comédiens Emmanuel Bilodeau et Monique Spaziani. La seconde, Sara, est la fille de Jean L’Italien. Mais au-delà du nom de famille qu’elles portent et qui les relie inévitablement à leurs parents, chacune est poussée par une ambition de tracer sa propre voie.

« Je m’entends super bien avec eux et j’aimerais pouvoir jouer avec eux, mais je ne veux pas être engagée juste parce que je suis la fille de quelqu’un, lance Philomène, 23 ans, lors d’un entretien téléphonique avec LE COURRIER. Dans la vie, je ne veux pas être identifiée seulement par mon nom de famille. Je veux faire mon propre chemin et garder une certaine distance par rapport à tout ça. »

Cela dit, la rouquine est consciente qu’elle sera associée à ses parents d’une manière ou d’une autre, surtout à son père de qui elle porte le nom Bilodeau et dont elle tire quelques traits. « Tout le monde sait que je suis “la fille de” parce que j’ai suivi mes parents quand j’étais plus jeune. Ça permet de connaître beaucoup de gens dans le milieu et ça fait que je ne suis pas gênée avec eux. J’existe depuis que je suis petite dans la tête des gens. »

Sara, qui est âgée de 21 ans, abonde dans le même sens. « Je me dis que ça peut juste m’aider et être bénéfique pour moi d’être associée au nom de mon père parce qu’il a une très belle carrière au Québec. Je suis fière de ce qu’il a fait. […] Mais c’est aussi moi qui vais créer mon propre nom. Sara L’Italien existe et mon père est Jean L’Italien. »

Des encouragements et des mises en garde

Avec des parents qui connaissent le métier, elles ont pu toutes les deux compter sur de nombreux conseils à leur arrivée à l’École de théâtre et pendant leur parcours académique. Mais elles ont aussi été averties de ce qui les attend dans ce milieu qui peut être autant glorifiant que rempli d’incertitude.

« Ils m’ont mise en garde, mais ils m’ont toujours encouragée. Ils comprennent pourquoi je veux faire ça parce qu’ils ont la même passion, raconte Philomène. Ils savent que c’est difficile, mais ils ont confiance en moi. »

Le meilleur conseil qu’ils lui ont donné? « Ils m’ont dit de ne jamais abandonner. Tu peux être plusieurs années sans travailler et ce n’est pas parce que tu n’es pas bonne, c’est juste parce qu’ils n’ont pas besoin de toi, de ton casting, à ce moment-là. »

De son côté, Jean L’Italien avait avoué, dans une entrevue accordée à Allô Vedettes, qu’il n’était pas chaud à l’idée de voir sa fille suivre ses traces au départ. Mais lorsqu’il a vu son sérieux, il a décidé de l’épauler.

« Il a essayé de me faire voir les deux côtés de la médaille, soutient Sara. Il a toujours pu vivre de son métier, mais il a voulu me montrer que ce n’était pas comme ça pour tout le monde. Il m’a fait voir qu’il faut avoir un plan B si jamais ça ne marchait pas, pour avoir un revenu quand même. »

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