8 décembre 2022 - 07:00
Au sujet de l’article à propos de l’œuvre de l’artiste peintre Serge Lemoyne Réponse de la rédaction
Par: Le Courrier
L’œuvre Jean XXIII de Serge Lemoyne est exposée à l’église Saint-André d’Acton Vale. Photothèque | Le Courrier ©

L’œuvre Jean XXIII de Serge Lemoyne est exposée à l’église Saint-André d’Acton Vale. Photothèque | Le Courrier ©

En page frontispice du journal La Pensée de Bagot du 23 novembre, il était écrit « L’église Saint-André tente de s’en débarrasser » alors qu’on aurait dû lire « L’église Saint-André pourrait s’en départir ». Dans cette même semaine, dans le journal Le Courrier de Saint-Hyacinthe, on y retrouvait des mots tout aussi désobligeants et irrespectueux, alors qu’on aurait dû lire « pourrait s’en départir ».

Les membres du conseil de la Fabrique d’Acton Vale ainsi que les paroissiens et paroissiennes sont totalement en désaccord avec les termes employés dans ces deux éditions. Nous tenons à ce qu’une correction soit apportée aux lecteurs de ces hebdomadaires dans les plus brefs délais.

Durant plusieurs années, cette œuvre de Serge Lemoyne représentant le Pape Jean XXIII était exposée dans notre église bien à la vue. Avec le temps, elle a dû être déplacée, car elle fut endommagée. Avant la pandémie, la décision fut de la placer hors de la portée, au-dessus du confessionnal.

Dernièrement, le comité de l’assemblée de la Fabrique a pris la décision de lui redonner une nouvelle place d’exposition pour la faire revivre. Bien entendu, les paroissiens et paroissiennes pourront retrouver ce tableau de l’artiste peintre bien connu Serge Lemoyne natif d’Acton Vale dans un endroit bien approprié qui sera communiqué.

Nous déplorons cet incident et bien que ces paroles regrettables n’aient pas été mentionnées par aucun membre de l’assemblée de la Fabrique, nous offrons nos respects à la famille Lemoyne.

Alain Mitchell, prêtre et président de l’Assemblée de la Fabrique d’Acton

Lise Trahan, vice-présidente

Pierrette Denis, marguillière

Denis Roy, marguillier

Joseph Messier, marguillier

Michel Tétreault, marguillier

Denis Valiquette, marguillier

C’est avec étonnement et même une certaine tristesse que j’ai pris connaissance de votre réaction à la suite de la publication de notre reportage sur la volonté de la Fabrique Saint-André de se débarrasser d’un tableau peint par Serge Lemoyne. Je me console toutefois en constatant que vous ne trouvez rien à redire sur le contenu de l’article, hormis le titre qui heurte votre sensibilité.

À mon humble avis, ce titre a cependant le mérite d’attirer l’attention du lecteur sur un sujet d’intérêt public, tout en traduisant parfaitement la réalité actuelle. Il en va de même pour le titre « Dehors Lemoyne » qui coiffe le même reportage reproduit dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe. Il n’y a donc pas lieu de s’en excuser.

Dans le dictionnaire Larousse, le verbe se débarrasser signifie : « se défaire, se séparer de quelque chose qui pèse, qui est inutile, qui nuit, qui entrave. »

Au moment de l’entrevue et encore aujourd’hui, on comprend de vos propos que le statu quo n’est pas une option valable puisque, selon vous, « ce tableau n’a pas sa place dans un lieu de culte ». Cela dit, je constate aussi à la lecture de votre lettre que ce reportage semble aussi avoir suscité une certaine réflexion au sein même du conseil de fabrique dans la mesure où vous donnez maintenant l’assurance que « les paroissiens et paroissiennes pourront retrouver ce tableau dans un endroit bien approprié qui sera communiqué ». En souhaitant que ce soit un lieu public à Acton Vale et non à l’Évêché.

À cet effet, j’ose croire que l’intérêt exprimé par la Municipalité d’Acton Vale sur le sort qui sera réservé à cette toile aidera la Fabrique dans sa quête d’un nouveau lieu de diffusion pour une œuvre qui relève, quoi qu’on en dise ou pense, de l’art sacré.

Et si l’art, et l’art sacré de surcroît, n’a pas sa place dans une église, on peut se compter chanceux que Michel-Ange n’ait pas vu le jour à Acton Vale!

Martin Bourassa

Rédacteur en chef

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