2 mai 2024 - 03:00
Augmenter la production d’électricité devient inévitable
Par: Sarah-Eve Charland
Une quarantaine de maires de la Montérégie ont rencontré les dirigeants d’Hydro-Québec le 28 mars. Photo gracieuseté

Une quarantaine de maires de la Montérégie ont rencontré les dirigeants d’Hydro-Québec le 28 mars. Photo gracieuseté

Augmenter la production d’énergie et améliorer la fiabilité du réseau figurent au sommet des priorités d’Hydro-Québec. Dans le cadre de tournées régionales, les dirigeants d’Hydro-Québec ont rencontré des maires et organismes de la Montérégie, le 28 mars, pour présenter son plan d’action 2035.

Le nom du plan d’action, Vers un Québec décarboné et prospère, donne le ton. Il se compose de cinq priorités, soit investir davantage dans le réseau électrique pour offrir un service fiable et de grande qualité à un coût abordable, encourager la clientèle à réduire la consommation d’énergie, lancer les meilleurs projets permettant d’augmenter la production d’électricité, entamer une démarche de réconciliation économique avec les Premières Nations et les Inuits ainsi que transformer les façons de faire pour mieux répondre aux besoins de la clientèle.

« L’objectif de la tournée régionale, c’est de s’assurer qu’il y a une bonne compréhension du plan d’action par les acteurs municipaux et organismes et, à terme, de raffiner les pistes de solution. Ces solutions vont être appliquées collectivement. Les villes et les MRC ont aussi des projets. Comment pouvons-nous travailler ensemble de façon intégrée? », explique la directrice principale Opération et maintenance, Maryse Dalpé.

Au cours de cette journée, il n’a pas été question de dossiers précis, comme la construction de la nouvelle ligne électrique à 120 kV reliant Sainte-Cécile-de- Milton et Saint-Dominique. Dans le plan d’action, on reconnaît une dégradation importante de la qualité du service. Entre autres, l’année 2023 a été parmi les pires des 15 dernières années en ce qui concerne les pannes d’électricité. Hydro- Québec s’est donné l’ambition de réduire le nombre de pannes de 35 % d’ici 7 à 10 ans. Les investissements visant à assurer la pérennité du réseau électrique totaliseront entre 45 et 50 milliards de dollars d’ici 2035. La construction de la nouvelle ligne en fait donc partie.

D’autres sources en électricité

La décarbonation du Québec entraînera une hausse de la demande en électricité. Hydro-Québec estime que la consommation actuelle du Québec doublera d’ici 2050. La société d’État planifie d’ajouter entre 8000 et 9000 MW de puissance d’ici 2035, ce qui équivaut à la production de trois des plus grands ouvrages hydroélectriques du Québec, soit l’aménagement Robert-Bourassa, Manic-5 et le complexe de la Romaine.

Pour y arriver, on prévoit de construire de nouveaux actifs et de développer d’autres filières énergétiques, comme l’éolien. Le directeur principal Conception intégrée et gestion de l’actif, Maxime Lajoie, confirme que le déploiement de cette filière s’est retrouvé au cœur des discussions avec les maires.

« L’importance de la transition énergétique était bien saisie par les élus, poursuit-il. L’acceptabilité sociale a d’ailleurs été l’élément central des discussions. Il y avait des gens dans la salle qui étaient prêts à s’embarquer dans l’aventure de l’éolien. Ça doit être fait dans le respect du territoire et de l’environnement. Quelle solution peut-on mettre en œuvre pour améliorer l’acceptabilité sociale? On est sortis avec une belle brochette de pistes de solution. »

Rappelons que l’entreprise québécoise Innergex énergie renouvelable a approché quelques producteurs agricoles dans la région maskoutaine dans l’intention de déposer un projet d’implantation d’éoliennes. Hydro-Québec compte intégrer plus de 10 000 MW de nouvelles capacités éoliennes d’ici 2035. Ces ajouts représenteront plus de 30 G$ en investissements privés et publics.

La petite centrale hydroélectrique T.-D.-Bouchard pourrait d’ailleurs garder son mandat de producteur indépendant. Elle a été construite en 1992 par la firme Boralex à la suite d’un appel de proposition lancé par Hydro-Québec en 1991. La firme ontarienne Algonquin Power l’a acquise en 1999 et l’exploite depuis cette époque. L’entente avec la Ville de Saint-Hyacinthe prendra fin en 2034. Une chose est certaine, assure M. Lajoie, les petits producteurs feront partie de la solution.

« Les petites centrales font partie de la réflexion. [En ce moment], on n’est pas dans les détails contractuels, mais toutes les sources sont les bienvenues. »

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